L'histoire :
Germania, an 9 après J.C. L’armée romaine commandée par Lepidus s’est positionnée à l’entrée d’un village. D’après certaines informations, ses habitants ont attaqué un convoi romain. Lepidus lance l’attaque : aucun survivant dans le camp germain, pas même un enfant. Pendant ce temps, le commandant Marcus révèle qu’Arminius est un traître qui cherche à repousser Rome hors de Germanie. En se rapprochant de Loknar et de ses hommes, il fomente une rébellion contre l’envahisseur. D’ailleurs, Loknar est là, aux pieds du bastion romain. Il lance une attaque (alors qu’Arminius lui avait ordonné de ne rien faire, préférant une solution diplomatique en premier lieu). Les troupes germaines subissent de lourdes pertes. Loknar décide alors d’encercler le fort, en empêchant les romains d’envoyer des messagers pour demander de l’aide. Le siège est bien parti pour s’éterniser. Pendant ce temps, à Castrum Visurgis, Germania. En compagnie du général, Arminius assiste au procès d’un germain accusé d’avoir caché des brigands qui ont attaqué les provisions romaines et tué trois gardes. Le général Varus le condamne à mort. Arminius ne peut qu’approuver la sentence pour continuer à manigancer dans l’ombre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce livre IV des Aigles de Rome, Enrico Marini nous propose une nouvelle fois un album de très haut niveau. Tant graphiquement que sur le plan narratif, cette série tutoie les sommets, au point de devenir une série-référence, comme sa cousine germaine (ou plutôt latine) Murena. L’auteur mène l’intrigue d’une main de fer, sans jamais tomber dans la censure. Les rebondissements sont distillés avec subtilité, sans verser dans le trop-de-rebondissements-tue-le-rebondissement. Fort nombreux, les personnages ne sont jamais caricaturaux et s’intègrent dans les rouages de l’intrigue avec une précision diabolique. Il n’y a pas de place pour la pitié, seulement pour la cruauté humaine qui n’a pas peur de déployer ses ailes, au fil des cases. Marini a été bien inspiré de prendre seul les commandes de sa série. N’ayons pas peur des mots, il s’agit probablement là de sa meilleure création bédessinée. Son trait est toujours aussi parfait. Un pouce levé pour les scènes de batailles époustouflantes, où les têtes coupées et les bras sectionnés sont légion. Un bon conseil, avant de vous envoler avec les Aigles de Rome, mettez-vous en fond sonore la bande originale de Gladiator ou de Ben Hur, histoire de vivre pleinement cette aventure forte en testosté-Rome !