L'histoire :
En juin 1942, l’équipe spéciale des WOW (Woman On War), du président Roosevelt, est en mission dans le désert libyen. Officiellement, les 6 jeunes femmes sont envoyées pour soutenir la résistance française, incarnée par le Général de Gaulle. Officieusement, il s’agit pour elles de détourner un énorme stock d’or – quinze milliard ! – en train d’être convoyé par les français vers le fortin de Bir Hakeim. Leurs compétences particulières à chacune s’avèrent alors très complémentaires. « Gordon Lady », dont l’ouïe est super développée, entend les stukas (avions) allemands à des dizaines de kilomètres. « Memory », qui a retenu tout ce qu’elle a lu, sait que chaque appareil ne dispose que d’une seule bombe. Ces courageuses combattantes attirent alors vers elles les bombardements – et les évitent ! – afin de préserver la colonne française. Plus tard, elles sont récupérées par les français, et se font passer pour des infirmières de la Croix Rouge. Il s’agit alors de repérer les traitres nazis infiltrés. Les talents de « Poison Ivy », dont le baiser tue, et de « Boston Iceberg », qui congèle tout ce qu’elle touche, s’avèrent alors fort pratiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Excroissance précurseur de la série Pin-up, les Exploits de Poison Ivy nous emmènent cette fois en 1942, dans le désert libyen, théâtre de l’affrontement entre les panzers de Rommel et les forces alliés résistantes. Le scénariste Yann et le dessinateur Philippe Berthet poursuivent dans la joie et la bonne humeur les aventures de leur jeune héroïne, dont le baiser est mortel. Les « superpouvoirs » fantastiques et fantaisistes de ces héroïnes sont d’ailleurs plus que jamais exploités dans cette troisième mission (rappelons que la cannibale YumYum Jaw est capable d’engloutir un régiment entier !). Yann parvient à mêler une forte densité d’humour, loufoque ou cynique, et de clins d’œil finauds (Albert-René de la Pâte-Feuilleté… les chants traditionnels…) à des péripéties fantasques à souhait (l’or français finit fondu sur des crânes de moines…). Soulignons enfin que le trait élégant et limpide de Berthet s’adapte à merveille à la légèreté de ton de cette comédie militaire. En prime, en fin d’album, une petite nouvelle dotée d’un don d’autosuggestion, intègre l’équipe, pour les épauler lors des aventures futures…