L'histoire :
A la fin des années trente, en Louisiane. Adolescente intrépide et agile, véritable garçon manqué, Swampy sert d’appât à son frère Tinkleberry pour la chasse à l’alligator ! Torse nu, short trouée, elle croque insouciante la vie à pleines dents, au grand air, au beau milieu du bayou. Tinkleberry, lui, rêve plutôt de devenir un héros au service de la patrie. Une nuit, Swampy se fait surprendre par deux espions japonais en train de « pêcher » dans le bayou. Pour effacer toute trace de leurs activités, ces derniers empoisonnent l’adolescente en la gavant de baies de Poison Ivy, un lierre très vénéneux. Mais la jeune fille avale aussitôt un contrepoison que lui avait donné une sorcière vaudou. Swampy ne meurt pas mais voit son corps se transformer : les seins lui poussent en une nuit et surtout, le moindre de ses baisers est devenu mortel ! Le poison ivy est en effet resté sur ses lèvres pour la vie. Au moment où elle apprend que son frère a quitté ce bled paumé de Soporificahontas pour s’engager dans l’armée de l’air, elle est obligée de fuir quelques crimes involontaires… En fuite, elle s’engage comme serveuse dans un bar de la Nouvelles Orléans. C’est là que les services secrets américains la retrouvent et l’obligent à mettre son « talent » particulier au service de l’organisation « Women on war »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le couple Yann/Berthet a encore frappé. Après avoir abandonné Yoni (2 tomes) faute d’un franc succès, et mis entre parenthèse leur gracieuse et sympathique Pin-up, ils extrapolent à présent de cette dernière série une héroïne au nom évocateur : Poison Ivy. Le rapport entre les deux univers ? Aucun, si ce n’est que Yann et Berthet sont toujours inspirés par les comic-strips américains des années 50. Hormis quelques clins d’œil à la série mère, Les exploits de Poison Ivy sont donc totalement indépendants de ceux de Dottie (NDLR : la héroïne de Pin-up). Ils exploitent néanmoins deux points communs à toutes les séries scénarisées par Yann : des dialogues caustiques et un personnage féminin au cœur du récit. Ces aventures se déroulent dès lors bien en amont, à l’aube de la seconde guerre mondiale, et piochent allègrement dans 4 registres majeurs : aventure, humour, espionnage et super-héros. Pour l’occasion, le style de dessin de Philippe Berthet se fait plus caricatural (mais juste un chouillas, ça reste tout de même du Berthet !), collant par là-même au style narratif emprunté par Yann, lui aussi plus léger que sur Pin-up. Un épisode d’« exposition » par définition, qui réclame une suite pour s’enthousiasmer pleinement…
