L'histoire :
Oggy est un chat bleu avec un gros ventre plein de sucreries, un sourire niais, une grosse truffe toute rouge et le regard exprimant une intelligence aussi profonde qu’un heu… dès à coudre. Son truc, à Oggy, c’est de se réserver plein de petits plaisirs souvent simples (mais intenses), du genre : battre le record du monde d’assiettes empilées en hauteur ou se grignoter en douce un épi de maïs trempé dans le beurre salé, vautré devant la téloche. Or, la vie est cruelle car Oggy doit cohabiter avec 3 ignobles cafards, Joey, Dee Dee et Marky, dont l’unique (mais intense) plaisir est de pourrir la vie du chat. Par exemple, lorsqu’Oggy fait des longueurs dans sa piscine, les cafards déversent en premier un tube complet de cachets soporifiques effervescents. Puis une fois que le chat roupille en faisant la planche, ils déversent un camion-beine plein de ciment. Enfin, quand le chat se réveille immobilisé dans un gigantesque bloc tout dur, avec seulement la tête et les mains qui dépassent, ils peuvent l’affubler de perruques débiles, de maquillage ridicule et ils se tapent un délire polaroïd…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois n’est pas coutume : la BD est ici adaptée de la série télévisée éponyme et à succès. Par séries de formats très courts, diffusés sur toutes les chaines de France Télévision, Oggy et les cafards ravit en effet les têtes blondes (les brunes et les chauves aussi). Le principe est assez proche de Bip-Bip et le coyote (alias Road Runner), c'est-à-dire un ressort humoristique situé dans l’avortement systématique du plaisir de ce chat con, par un trio de cafards féroces et sardoniques. Le plus drôle est quand le cheminement des coups vaches s’appuie sur des manigances en cascade alambiquées pour pourrir la vie d’Oggy. Quand par exemple, les cafards posent une punaise sous la roue de la tondeuse à gazon, de sorte qu’Oggy soit obligé de retourner l’engin sur le dos pour réparer, et qu’ils puissent ensuite tirer une fléchette à ventouse sur le bouton Start et voir la tondeuse s’envoler comme un hélicoptère… Certes, à raconter avec des mots, c’est pas terrible. Et certes, malgré tout le talent que met Sylvain Frévin dans son dessin appliqué et l’imagination débridée de Diego Aranega pour les idées de gags, c’est aussi moins percutant en BD qu’en dessin animé. Le format animé demeure le meilleur chatouilleur de zygomatiques grâce à la seconde de trop qui insiste sur la tronche qui tue…