L'histoire :
En 1906, William a 10 ans lorsque sa famille, d’origine anglaise décide de s’installer dans un petit village côtier de l’Italie. Son père vient d’hériter d’un grand oncle d’une propriété à restaurer. Son idée est de profiter des progrès industriels pour bâtir un empire de pêche. Déjà que d’ordinaire dans le village on n’aime pas trop les étrangers... Mais alors avec l’arrivée de ce gros bateau à moteur et la menace de voir cet anglais concurrencer la pêche locale, l’hostilité des villageois à l’égard de la famille de William va grandissante. Mais ça lui passe un peu au-dessus de la tête, à William. Lui ne voit que la douceur du climat, l’azur du ciel se confondre avec l’océan à perte de vue, et surtout la toute nouvelle amitié qui le lie avec Paolo, Nino et Lisa. Surtout Lisa… Un parfum de vacances éternelles ! En plus, les quatre enfants sont nés exactement le même jour. Lisa le savait et avait même prédit son arrivée, grâce à d’étranges visions qui l’unissent à une curieuse pierre sculptée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
94 planches de poésie et de talent pur, les vacances les plus rentables de ce début d’année ! La couverture donne le ton : laissez-vous bercer à l’ombre des oliviers par le crincrin des grillons, tandis que du haut d’une petite crique, votre regard se perd dans le bleu du ciel. Léger tout en sachant se faire plus grave, le scénario transmet admirablement un parfum de nostalgie, parfois sans mots. Les dialogues sonnent juste, le rythme et la mise en scène sont impeccables. Allié au dessin d’Olivier Pont (La honte), les superbes couleurs de Jean-Jacques Chagnaud et le scénario de Georges Abolin parviennent à l’harmonie si recherchée. Trois talents conjugués pour un récit initiatique baigné de lumière. On ne peut s’empêcher de penser à La gloire de mon père de Pagnol. Mais il y a aussi du Jean de Florette dans ce rejet de l’étranger qui s’implante en imposant son modernisme. Les rapports humains sont décidemment bien différents selon qu’on est un enfant ou un adulte. Dans ce premier volet, les enfants sont unis par des liens amicaux forts (ils sont nés le même jour !) tandis que tout oppose les adultes. La conclusion donne le ton du deuxième volet à venir : 20 ans plus tard, les enfants sont devenus adultes. La suite de ce diptyque est donc très attendue, avec sans doute une part fantastique plus importante. Le fil du récit est régulièrement entrecoupé par deux pages d’un autre monde, dans un style graphique différent, issues des étranges visions de Lisa…