L'histoire :
Vingt années ont passé. Les quatre enfants, nés le même jour, qui s’amusaient ensemble dans le petit village méditerranéen de Barelitto, ont bien grandi. Un énigmatique télégramme envoyé par Lisa les réunit à Istanbul. Cette dernière vient de perdre le bébé qu’elle portait. D’abord fous de joie de se retrouver réunis, William, Paolo et Nino sont plus dubitatifs lorsque Lisa leur demande, au nom de leur vieille et forte amitié, de l’aider à retrouver son compagnon. Thomas a disparu au Costa Rica, après avoir lu un livre sur les chercheurs d’or. Les trois garçons ont tôt fait de juger le personnage. Mais, même si la demande leur paraît culottée après tant d’années, ils sont trop heureux de se retrouver ensemble pour laisser passer une occasion d’aider leur amie. D’autant plus que le charme de Lisa n’a pas perdu de sa vigueur. Les voilà donc tous partis à travers la jungle du Costa Rica, à la recherche de l’amour de Lisa. Mais en retrouvant la trace de Thomas, ils vont également comprendre ce qui les lie de manière indéfectible depuis leur naissance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome de ce diptyque avait déjà fait l’effet d’une baffe. Cette histoire d’amitié enfantine avait une fraîcheur et un lyrisme inégalés et il était bien difficile de ne pas verser une larme en refermant l’album. Autant dire que cette suite était attendue avec impatience, mêlée à la crainte de ne pas retrouver ce charme. Que nenni ! Ce second tome clos la série et explique de manière magistrale cette amitié unique. Le graphisme exprime à merveille une foultitude d’émotions, sans avoir la plupart du temps besoin de phylactères. Les sublimes décors permettent aux superbes couleurs de Jean-Jacques Chagnaud d’enfoncer le clou. Les personnages sont attachants. Leur quête est captivante. Le résultat est terriblement émouvant. Parabolique, philosophique, poétique, c’est assez incroyable ce qu’une BD, quand elle est réussie, peut avoir comme qualités. Tous les ingrédients qui s’imbriquaient à merveille dans le premier tome sont une fois de plus en parfaite harmonie. Tantôt l’on rit (vraiment !), tantôt l’on pleure (carrément !)… Georges Abolin et Olivier Pont viennent de pondre un petit chef-d’œuvre en deux tomes de 96 planches.