L'histoire :
Agent du FBI, Ethan Geb était infiltré dans un réseau mafieux, afin de déjouer un complot terroriste de grande ampleur. Mais alors qu’il était sur point d’obtenir toute les informations sur une attaque bactériologique imminente, il a été gravement blessé par l’explosion d’une rocket. Il est alors stabilisé dans le coma, entre la vie et la mort. C’est alors que son père John, médecin urgentiste, l’enlève… pour le protéger ! En effet, par le biais d’une caméra de surveillance, John Geb a appris que la nouvelle technologie « Re-Mind » permet désormais d’enregistrer sur bande vidéo toute la vie d’un individu, au moment unique de ses derniers instants. Or, le FBI envisageait ni plus ni moins que l’assassinat d’Ethan, afin de fixer sur bande vidéo ses souvenirs récents, remonter la piste terroriste et sauver New York. Une course contre la montre s’enclenche donc entre le FBI, John Geb et les terroristes. En fouillant les souvenirs « remindés » d’un terroriste abattu, le FBI découvre en effet que l’heure et le lieu de l’attentat se trouvent sur l’ordinateur portable d’Ethan. Mais l’accès de celui-ci est protégé et le mot de passe, son père John le connaît… c’est un mot d’enfant… mais il l’a oublié. Dès lors, il n’y a pas 36 solutions pour le retrouver dans les limbes de sa mémoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Alcante prend toujours soin de bien étayer ses intrigues. Un max d’action, autour d’une technologique révolutionnaire, elle-même en prise avec une brouille père-fils : voilà pour les 3 solides piliers de ce thriller d’espionnage et d’anticipation. Ladite technologie Re-mind permet en effet d’enregistrer le film de la vie de quelqu’un, mais uniquement au cours de ses derniers instants (ah c’est d’un pratique !). C’est en fait la concrétisation de la fameuse théorie qui veut qu’on revoit défiler sa vie entière juste avant de mourir. Alcante tire le meilleur parti possible de ce procédé futuriste, pour poser sa problématique : peut-on sacrifier la vie d’un homme, pour fouiller dans ses souvenirs, et ainsi sauver des milliers d’autres d’une menace terroriste de grande ampleur ? Le dilemme de la realpolitik pragmatique contre l’éthique humaniste s’impose universelle et restera ici en suspens. Néanmoins, dans ce second volet, Alcante ajoute encore une dimension à l’intrigue, en faisant entrer en jeu l’amour paternel et la culpabilité émotionnelle. Moult séquences d’action explosives (et pas forcément utiles), mises en images et en scène par Andréa Mutti, impeccable, ont beau délayer la sauce, il y a du « fond » dans ce diptyque, qui forme ici un (premier ?) cycle.