L'histoire :
Dans l'immédiat après-guerre, près de la petite ville tranquille d’Oban, Kathy Austin, agent des services secrets britanniques, est aux prises avec des phénomènes mystérieux qui apparaissent... Un curieux grand objet métallique s’est en effet retrouvé dans une cavité du château des Killian qui héberge des agents russes, non loin de sa maison. De nuit à Oban, deux femmes équipées d'appareils futuristes cambriolent un coffre de banque. Elles font partie d’un groupe de quatre personnes qui, après leur forfait, fuiront puis loueront une maison dans les environs. Le chef de Kathy dépêche un autre agent, Bennett, pour l’aider, et il le fait passer pour un architecte. Ensemble, ils visitent la maison (dont elle avait héritée) récemment incendiée, puis tentent d'emprunter un souterrain vers le château qui semble être le centre de certaines activités (le professeur Killian y avait son laboratoire et y organisait des réunions). Une nuit en observation, Oscar, de la confrérie Bram Stocker, aperçoit un OVNI, laissant de grandes traces au sol. Plus tard, et plus grave, on retrouvera un homme encastré dans le mur d'une église... À Glasgow, la police s'en inquiète et envoie l'équipe qui s'occupe du cambriolage du coffre, en pensant que les deux affaires sont liées, par la localisation. De son côté, Kathy repense à Lindsey, un homme avec qui elle aurait pu construire une histoire d’amour, et qui ne donne plus signe de vie. Elle croit l’apercevoir, mais le retrouvera-t-elle ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rodolphe, Leo et Bertrand Marchal poursuivent leur cycle écossais, moins dépaysant que les précédents Namibia et Amazonia, à l'atmosphère moins aventureuse mais tout aussi intrigante, et plus proche de nous. L'enquête avance, les énigmes s'approfondissent, mais ici pas de spectaculaire ou de révélation à attendre. On a droit à une suite de l’histoire distillant peu à peu des indices et autant de questions. Le mystère est complet et les auteurs accumulent hypothèses et pistes, vraies ou fausses, aiguisant notre appétit. Dans cet épisode intermédiaire, tout se cristallisera et se résoudra par de futures révélations dans les tomes 4 et 5. Dans ce tome de transition, à la narration prenante, le graphisme de Marchal fait toujours merveille, de façon un peu moins spectaculaire que précédemment en raison de l'histoire moins agitée, dans une ambiance entre ombres et lumières. Le graphisme impeccable met en scène parfaitement l'époque, les personnages et les décors subtilement énigmatiques. A noter les couleurs de Sébastien Bouët toujours aussi soignées. Cet épisode est comme une respiration, en attendant une belle relance et les réponses à tous ces mystères.