L'histoire :
Dans l'immédiat après-guerre, dans la petite ville tranquille écossaise d’Oban, près de la mer, Kathy Austin, agent des services secrets britanniques est en vacances, aux prises avec des phénomènes mystérieux. Elle est témoin d'événements inexplicables : incendie et cambriolage du manoir de la tante de Kathy ; un curieux grand objet métallique retrouvé dans une cavité du château des Killian qui héberge des agents russes, non loin ; découverte d’un corps humain encastré dans un mur ; puis deux corps de femmes dénudées échoués sur la plage... L'homme découvert encastré est lui aussi étrange : une peau très blanche, une dent composée d'un matériau inconnu. Le mystère s'épaissit ! Kathy rend compte de ces événements inquiétants à son oncle, le chef des services secrets britanniques, et continue l'enquête commencée pendant ses vacances. Quatre touristes étrangers semblent aussi chercher quelque chose : cela intrigue l’enquêtrice, qui parvient à nouer le contact avec une des femmes du groupe. Par ailleurs, Kathy avait cru apercevoir Lindsey, un homme avec qui elle aurait pu construire une histoire d’amour, et qui a disparu de sa vie. Il est donc revenu. Mais qu'a-t-il à voir avec toute cette histoire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rodolphe et Léo savent parfaitement distiller des évènements extraordinaires dans un environnement quotidien et banal. Il en ressort de belles ambiances, aux lumières tantôt tamisées, tantôt sombres, enveloppées d'énigmes. Après l'épisode 3 de transition, l'action est à nouveau enclenchée, avec Kathy plus agissante que spectatrice ou témoin. Pour autant, on est loin d'avoir les réponses à toutes les questions accumulées au fil des tomes : les auteurs les ont certainement réservées pour l'épisode 5 final. Au dessin, Bertrand Marchal égale en qualité par rapport à précédemment, c'est-à-dire dans l'excellence. Il a l'art, dans un style très réaliste, de décliner les canons éprouvés des anciens qui l'ont précédé, d'installer doucement, progressivement, l'atmosphère étrange des scénaristes. Aidé des couleurs suggestives de Sébastien Bouët, il participe grandement à la tenue de haut niveau de l'ensemble. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé, en faisant de la série un succès honorable, qui n'était pas acquis au départ. Une valeur sûre et un grand plaisir de lecture.