L'histoire :
Paul Clauden émigre sur la planète Altaïr-3, en compagnie de sa mère et de sa sœur, à la demande de leur père qui s’y trouve depuis plusieurs années. A l’aéroport, ce dernier brille toutefois par son absence et… il ne les accueillera même jamais. Sans la moindre nouvelle, la famille doit donc se débrouiller pour subvenir à ses besoins : la mère trouve un job de serveuse dans un restaurant et Paul se joint à une expédition archéologique, espérant se mettre ainsi sur les traces de son père. Il se sent en confiance auprès de son nouvel ami, Step, un extraterrestre aux allures de langouste, dont les compétences sont fort appréciables : il est robuste, agile, amphibie, intelligent, non vénal, pacifique et doté d’un 6e sens pour flairer les périls. Avec un tel partenaire à leurs côtés, les archéologues évitent un nombre considérable d’ennemis ! Tout en se confrontant à une faune et une flore surprenantes et souvent dangereuses, ils découvrent ainsi les traces d’une civilisation très récemment éteinte et se posent des questions quand à la raison de leur disparition. Un soir, un chasseur de primes, Hank Williams, se présente à eux en moto : il annonce à Paul que son père est recherché pour assassinat et que sa tête est mise à prix 10 000 $ ! Il lui propose de l’accompagner pour l’aider à le retrouver et le livrer à la justice, en contrepartie de quoi il lui garantit un traitement bienveillant. Paul tombe des nues et accepte néanmoins la proposition. Il quitte donc l’équipe du professeur Stanford et son ami Step, pour s’engager dans des aventures encore plus hasardeuses et périlleuses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fort du succès phénoménal rencontré par Aldebarran (puis Bételgeuse et Antarès), Léo a eu la bonne idée d’imaginer cette série parallèle et indépendante. Terres lointaines s’appuie astucieusement sur les ingrédients qui ont tant plu au sein de ses univers, à savoir : une faune et une flore conceptuelle et fantasque, des innovations scientifiques futées et pragmatiques, ainsi qu’un humanisme salutaire. La trame de l’intrigue était rapidement posée au tome 1 : Paul cherche son père, tout en découvrant la planète, ses formes de vies hostiles et le mystère de son dépeuplement. On apprend en plus que le paternel en question est recherché pour meurtre, sans en savoir beaucoup plus sur les circonstances de cette affaire. Dans la suite logique de cette problématique, ce second tome empile les aventures périlleuses, les découvertes naturelles surprenantes et les rencontres hétéroclites, qui constituent la quête initiatique de notre jeune héros. Icar, dessinateur rompu aux mondes de SF (Anamorphose, Fatum, Jeepster), s’amuse toujours comme un fou avec le bestiaire bigarré ! Hélas, on quitte à regret son Stepanerk sage et biscornu, qui s’était immédiatement imposé comme un protagoniste sous doute trop fort dans le premier tome. Comme pour atténuer cela, Paul se coltine alors tour à tour des compagnons un peu plus fades : chasseur de prime, pêcheurs de perle et un mystérieux sous-marinier qui l’entraine… vers un troisième tome.