L'histoire :
Après avoir constaté que l'entourage de Burton était bien plus efficace depuis l'arrivée de Sledge, Jane et John vont se concentrer sur la mystérieuse grotte indiquée par l'impressionnante créature qu'ils ont croisée en cherchant les traces de Julio Montez. Ils ont par ailleurs la confirmation qu'Alexeï, l'inconnu qui a séduit Jane au point de passer une nuit avec elle, a mené un double jeu. Il a effectivement détruit toutes les traces du trajet parcouru par le quad de Montez, pour une raison encore obscure. La mère de Jane leur apporte une aide précieuse, elle qui connait très bien Sledge, avec qui Jane et John ont un passé commun. Mais les préparatifs du départ vers la grotte sont interrompus par des cris en provenance de la clinique toute proche. Une jeune femme qui semblait possédée par une force inconnue vient de voir un ectoplasme quitter son corps, lui rendant toute sa conscience. La forme éthérée entoure Jane venue aux secours de la malheureuse, mais elle l'épargne et disparaît par la fenêtre. Le mystère s'épaissit et tout semble devoir converger vers un lieu unique qui reste à explorer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série scénarisée par le prolifique Leo semble confirmer qu'elle n'atteindra pas les sommets de ses multiples cycles autour des mondes d'Aldébaran. Les mystères qui se multiplient autour des frère et sœur Jane et John changent de direction à chaque épisode, mais ouvrent tellement de nouvelles pistes qu'on se demande comment le premier tome de la série va finalement se justifier, alors qu'il ne reste d'un volume à paraître. Les dialogues restent d'un premier degré confondant, tout comme les scènes d'action presque toujours sans rapport avec l'intrigue principale. L'humour de série B reste de mise, avec toutefois une vraie scène drôle entre Jane et un adolescent qui fantasme sur son corps de très belle femme. Franck Picard, alias Icar, fourbit l'univers d'Erechim et ses environs de paysages étranges et soignés, dans un style fin et fragile assez original. La raideur de ses personnages et leur visages aux expressions parfois figées rappelle le Daniel Ceppi des débuts, avec l'exception du jeune Albert Emile, aussi réussi que la très séduisante Jane. Les couleurs de Christian Lerolle apportent une épaisseur salutaire à ce troisième épisode, dont l'intrigue ne progresse finalement que dans les toutes dernières pages. Il va falloir un petit miracle pour que le brillant scénariste brésilien nous emporte finalement dans le prochain et dernier volume de ce cycle. Cela dit, il est coutumier du fait...
