L'histoire de la série :
La WEST (pour Weird Enforcement Special Team), est une équipe de 5 agents très spéciaux, au service direct du président Roosevelt (tout début du XXe siècle). Dirigés par Morton Chapel, un élégant rustre aux méthodes expéditives, ils disposent d’un certain nombre de passe-droits pour résoudre les affaires paranormales auxquels ils sont confrontés, en général par le biais d’interventions musclées…
L'histoire :
En 1895, à son arrivée en gare Montparnasse, un train oublie de ralentir et termine sa course dans la rue. Malgré les apparences, cet « accident » n’en est pas un. Dans les décombres du train, un mystérieux individu vient couper le poignet d’un notable pour récupérer la mallette qu’il s’était menotté... 6 ans plus tard, à Long Island, Harvey Dawson abat son épouse, sa domestique et se donne la mort. Son associé, le sénateur Charles Lennox, se retrouve donc seul à la tête de la D&L Riffles. A Washington, la maison blanche reste évasive sur cet énième suicide de dignitaire américain. Richard Clayton, en charge du plan de sécurité pour l’exposition panaméricaine de Buffalo, flaire le mauvais coup. Il fait appel à Morton Chapel et ressuscite le W.E.S.T., le Weird Enforcement Special Team, une troupe de 4 professionnels habitués à résoudre les affaires délicates…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un prologue à couper le souffle (l’accident de train), les scénaristes Xavier Dorison (Le troisième testament, Prophet, Sanctuaire,…) et Fabien Nury imaginent une nouvelle série palpitante, à cheval sur plusieurs genres : western, ésotérisme, policier, aventure et fantastique. Ce duo pioche directement son inspiration quelque part entre les séries TV Mission impossible (un casting de pro pour une affaire insoluble) et Les mystères de l’ouest (l’ouest américain mâtiné de fantastique). Il s’appuie sur un savoir-faire narratif comparable aux techniques cinématographiques, en terme de transitions, de cadrages, de rythme… Pour soutenir le suspens, le dessin a été confié à Christian Rossi (Le cycle des deux horizons, Tirésias…). Mis à part quelques choix de couleurs contestables, ses encrages sont comme toujours impeccables. La restitution des blancs (l’utilisation du support papier comme couleur à part entière) est d’une rare maîtrise. Au final, on ne s’ennuie pas une seconde, même si on s’interroge sur la conclusion du prochain tome. Car les histoires de cette série sont prévues pour être bouclées en deux tomes, comme Largo Winch.