L'histoire :
Munro va tenter de faire soigner Alisa dans une station hôpital, après une amputation presque improvisée de sa jambe blessée. Pendant ce temps Kowalski carbure aux amphétamines pour tenter de piloter seul le Jolly Roger. Il continue de n'avoir aucune confiance en Treize, tout en montrant finalement un étonnant dévouement au groupe. C'est d'ailleurs lui qui va convaincre le médecin de la station Isis, en la menaçant de pulvériser son installation. Pendant ce temps, le président Vexton semble se passionner pour les holo-reportages à la gloire des armées de la confédération. Il accepte d'ailleurs l'invitation de leur actrice starlette à participer à de nouveaux tournages, au grand désespoir de sa directrice de la communication et des sénateurs qui s'appuient sur lui et ont besoin de sa victoire. Les troupes confédérées continuent de poursuivre Munro pour tenter de le tuer, et attaquent sans aucune précaution lorsqu'ils détectent son vaisseau. A la grande surprise du docteur Mara, qui le considère comme un assassin de la pire espèce, c'est bien lui et son équipage qui vont sauver les personnels médicaux et tous les blessés lors de l'attaque dévastatrice.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième épisode semble donner le ton de l'univers concocté par Sylvain Runberg autour de Munro et ses acolytes aux caractères marqués. Une série SF aux accents de série B, mais aux moyens spectaculaires, sous la plume (ou plutôt le stylet) de Miki Montllo. Les dialogues très directs et les interventions grossières et indélicates de Kowalski mettent en valeur le caractère plus noble des trois autres héros de la série, dans la plus pure tradition des faire-valoir. Chaque épisode est l'occasion de découvrir de nouvelles planètes ou des décors impressionnants, tandis que les multiples intrigues se mélangent par petites touches méthodiquement séquencées. Cet album fait étonnamment une pause dans l'enjeu dramatique entre Munro et ses enfants, au profit d'une série d'affrontements qui ajoutent de nouveaux protagonistes à l'opposition entre le gouvernement et son ancien capitaine de vaisseau. L'action reste au cœur des pérégrinations des quatre parias, mais sans grande surprise, finalement, puisque le scénariste se consacre essentiellement ici à nous faire découvrir de nouvelles dimensions à son univers des années 3850. Montllo, de son côté, continue de nous en mettre plein la vue avec des images spectaculaires très travaillées, même si parfois ses décors sans contours et seulement séparés par des couleurs très vives surprennent. Cela dit, les deux auteurs mènent leur space opéra tambour battant, dans un esprit grand-public très assumé. Et la rage de Munro en dernière page nous promet encore de l'action !