L'histoire :
Washington D.C., Maison Blanche, de nos jours. Le Conseiller à la Sécurité Présidentielle retrouve le Président dans son bureau, pour lui parler de sa réélection. En effet, la nouvelle année qui arrive sera aussi la dernière année de son premier mandat et il va falloir s'activer pour remporter l'élection. Un an et demi plus tôt, depuis une vigie, un tireur s'essaie au tir longue portée... sur une image du 42ème Président, Walter Sheridan, saluant la foule depuis une limousine décapotée, située 2132 mètres plus bas. La balle met 5 secondes pour atteindre sa cible. Il manque son tir et sa balle percute le visage de la première dame. L'acolyte du tireur, Tyler ne peut que constater les dégâts : il n'y a qu'une personne capable de réussir un tir à pareille distance... Jason MacLane ! Banlieue de Boston, demeure de Janet Fitzsimmons. La jeune veuve du 44ème Président Wally Sheridan, frère de Walter, accueille Jason MacLane pour lui proposer un poste d'administrateur au sein de la Fondation Mayflower, dont elle est elle-même la Présidente. Janet Fitzsimmons a une proposition à faire à celui que Sheridan considérait comme « L'Homme du Président » et qu'il ne pourra refuser : devenir administrateur de la Fondation. Pour ce faire, Jason Mac Lane devra prouver sa loyauté en accomplissant une mission où sa faculté sur les tirs de longue distance sera mise à contribution ! Le lendemain, au Watergate Hotel de Washington, le sénateur Bengaline vient de finir sa partie de jambes en l'air avec une jeune femme. Attaché aux barreaux du lit, celle-ci lui demande de donner sa démission le soir -même, sinon la vidéo de leurs ébats sera envoyée à sa femme et au Tout-Washington.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un album de transition assez moyen XIII History, la franchise se relance dans une nouvelle aventure. Rien de neuf côté histoire, qui peut avoir un goût de déjà vu (American Sniper de Clint Eastwood avec Bradley Cooper) mais celle-ci a le mérite d'être efficace avec des saynètes plutôt courtes et incisives et des cases plus grandes, éliminant les temps morts inhérents : moins de verbe et plus d'actions au rendez-vous ! Ce changement de cap narratif donne un coup de boost à la série. Il n'est pas toujours aisé d'exister dans l'ombre du créateur. D'emblée, Yves Sente nous fait entrer dans le vif du sujet, avec une référence directe à l'assassinat de JFK, le 21 novembre 1963. Ensuite, il distille ci et là des indices et éléments qui constituent le puzzle narratif. Au dessin, Iouri Jigounov, en élève appliqué, montre une nouvelle fois sa qualité à restituer l'âme graphique voulue par William Vance, tout en y ajoutant sa touche personnelle, devenant ainsi le mâle Alpha de la série avec déjà 7 albums dans ce second cycle ! Dommage que les couleurs de Bruno Tatti ne soient pas totalement à la hauteur de celles de Bérengère Marquebreucq, sur les albums précédents. Le prochain album intitulé Mémoire rechargée devrait éclairer nos lanternes et terminer ce diptyque entamé.