L'histoire :
De nos jours, le rédacteur en chef du New York Daily reçoit le journaliste Danny Finkelstein dans son bureau pour aborder la question de la publication de la suite de l’enquête débutée par son frère et Warren Glass sur la sulfureuse « affaire XIII ». En effet, de nombreuses zones d’ombre continuent de ponctuer l’affaire du complot pour l’assassinat du président Sheridan et sur la réelle personnalité de Jason MacLane, alias XIII. Or si le début de l’enquête a valu un Pulitzer à son frère et à Glass, la teneur des révélations était telle, qu’ils y ont laissé la vie. Danny est prêt à continuer leur œuvre pour le compte du New York Daily, mais pas à n’importe quel prix : il négocie un accès total aux archives gouvernementales, la totalité des droits d’auteurs, le remboursement de ses frais et une secrétaire à plein temps qui ne soit corrompue ni par la NSA, ni par la CIA, ni par le FBI ! Le président du groupe de presse en personne accède à tous ses desideratas, en confiant notamment à Danny l’expérimentée et scrupuleuse Mildred Brightlight. Aux côtés de celle-ci, l’enquête repart et s’intéresse à la personnalité de Jason MacLane, à Frank Giordino, à Irina Svetlanova et à Stanley Floyd…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nombre 13 est décidément trop lourd de potentiel occulte pour qu’il n’y ait qu’un seul tome 13 à la série XIII. Un premier tome 13 était paru en 1999, sous la forme d’une galerie de portrait, un catalogue de personnalités brossées par le tortueux scénariste Jean Van Hamme, qui proposait de dévoiler mille et un petits détails jusqu’alors inexploités sur la tentaculaire affaire XIII/Sheridan. Très logiquement, 19 ans plus tard (ça ne nous rajeunit pas…) ce tome 13 bis reprend strictement le même principe de « dossier » : un catalogue de protagonistes, entrecoupé de séquences BD mettant en scène le journaliste qui réunit (dans l’intrigue) cette même somme de documents. Qui était réellement la tueuse Irina Svetlanova ? Quels fils immondes le marionnettiste Frank Giordino tirait-il ? Et Felicidad Moreno ? Et Manuel Rojas ? Et… La quantité d’acteurs de cette sombre machination permet toutes les supputations et toutes les… embrouilles. Car sauf à être un fin connaisseur de la saga, on ressort de ce volume aussi perdu qu’avant de le compulser. Les collectionneurs ne pourront cependant pas passer outre ce volume officiel dans la tomaison, car même s’il est plus court (32 pages seulement), il est signé au scénario de Jean Van Hamme, pour ce qui sera sans doute son dernier album de la série. Les séquences BD interludes ne révèlent quant à elles pas grand-chose sur le plan de l’intrigue, sinon la confirmation que Philippe Xavier, qui s’en charge, est très talentueux.