L'histoire :
Prison de Boniato, au Nord de Santiago, à Cuba. Le directeur de la prison se tient à côté d’un prisonnier spécial. Andres Tadine est un hacker du Dark Web qui a été formé par la fameuse cellule de hacking du service de renseignement russe, le GRU. Le directeur s’impatiente car il n’a toujours pas eu de réponse à sa demande de rançon contre libération. Communiquant par mail non sécurisé, les envois successifs du directeur ne passent pas inaperçus auprès des services américains. Jason Mac Lane, dont la mémoire est manipulée à distance par la Janet Fitzsimmons et la fondation Mayflower, occupe la fonction de conseiller spécial à la sécurité. La récupération de Tadine avant les russes permettrait de s’assurer de la réélection du président désigné Allerton et l’accession à la vice-présidence de Mac Lane. Exilé au Canada, le général Carrington brigue la présidence et ne compte pas laisser Tadine dans les mains de Mac Lane et de la fondation Mayflower. Cuba devient le terrain de chasse du service de renseignement russe, de la fondation Mayflower et des chasseurs du général Carrington. Qui mettra la main sur le hacker en premier ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura donc fallu deux années pour découvrir le premier tome de ce diptyque se tournant vers Cuba. Les plus férus vont s’attendre à de belles révélations, surtout sur les terres cubaines où tout a commencé. Malheureusement, Yves Sente, le scénariste, retient son stylo. Peu de révélation en vue... mais un récit qui sent la poudre. Un retour au cœur de la guerre froide sur cette île communiste, terrain d’un bras de fer entre les deux puissances en présence. Avec le postulat très moderne d’une manipulation de la mémoire à distance à l’aide de puce informatique. Ce fait peut paraître futuriste, mais des chercheurs ont déjà réussi à manipuler la mémoire de souris il y a maintenant dix ans. Depuis l’origine, XIII est une série complexe avec des forces invisibles en présence qui manipulent des politiques, des militaires ou des agents des renseignements. Force est de constater qu’Yves Sente réussit depuis la reprise du scénario à maintenir l’ADN de XIII. Evidemment, la reprise d’un mythe n’est jamais aisée et il est difficile pour une série incontournable de satisfaire l’ensemble de ses lecteurs. Au niveau du dessin, c’est toujours Iouri Jigounov qui tient le crayon et fournit un travail graphique d’une très grande qualité. L’ambiance graphique initiale de la série est conservée et les amateurs de la série Alpha reconnaitront avec plaisir ce trait réalise. Jigounov est à l’aise dans toutes les situations et tous les angles de vues. Son trait est réellement beau. Ainsi, la série XIII s’offre un 28ème tome de bonne facture et une jolie porte scénaristique s’ouvre soit pour dévoiler un lourd secret, soit pour clore la série là où tout a commencé.