L'histoire :
9 septembre 2015. Autoroute d'Autriche, à quelques kilomètres de la frontière hongroise. 3 hommes passent le poste frontière autrichien dans une voiture. À son bord, Salah Abdeslam, Najim Laachraoui, Mohamed Belkaïd. 10 septembre 2015. François Hollande reçoit son état-major. Un Général prend la parole : les premiers vols de reconnaissance en Syrie ont confirmé la présence de terroristes dans le camp d’entraînement de Daesh, à Deir-Ez-Zor. Il y a des français parmi eux. Le Djihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud a notamment été identifié. C’est lui envoie des hommes sur le territoire national. François Hollande demande à son état-major de frapper les cibles et de prévenir les américains. 12 septembre 2015, Val d’Oise. Salah Abdeslam entre dans le magasin de feu d’artifices « Les magiciens du feu ». Il achète des articles pyrotechniques. 27 septembre 2015. BFM TV annonce que la France mène ses premières frappes aériennes contre Daesh en Syrie. Le Président français était jusque là opposé à mener des frappes sur la Syrie car elles risquaient de renforcer le régime de Bachar Al-Assad. Ces frappes interviennent au moment où l’Europe fait face à un afflux historique de réfugiés syriens qui fuient en masse leur pays en guerre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un an déjà. Un an que des fous furieux ont mis la capitale à feux et à sang. Le Stade de France, le Carillon, la Belle Équipe et le Bataclan ont été les théâtres d’attaques sanglantes à la kalachnikov et aux ceintures d’explosifs. 129 morts, des centaines de blessés, des familles et des proches traumatisés, des millions de français marqués. Le vendredi 13 novembre 2015 est un jour de malheur ! Que s’est-il passé les jours qui ont précédés et le jour J ? Et après ? Anne Guidicelli s’attache ici à détailler le déroulement des évènements, en parallèle entre Paris et la Syrie, loin de porter un quelconque jugement. Elle livre une BD documentaire où elle s’invite dans les arcanes du pouvoir politique français et dans la vie de ces individus qui tuent au nom d’Allah. Luc Brahy accompagne ce récit qui prend aux tripes avec un crayonné vivace. Les scènes de fusillade montrent l’ampleur de la violence de ces hommes sans scrupules. Le noir et blanc accompagné de nuances de gris contribue à accentuer l’atmosphère pesante. Certains ne manqueront pas de taxer 13/11 d’opportunisme, alors que ce livre est utile pour ne pas oublier que l’homme est capable des pires atrocités quand il passe du côté obscur. Un an après, l’émotion est toujours là.