L'histoire :
Deux femmes aux destins et aux velléités différentes vont se croiser à un moment de leur vie. Ainsi, arrivant à un château, une belle demoiselle rend visite à un hôte fort occupé, Alisandre. Pour patienter, elle visite les couloirs et les pièces, et tombe sur le cœur de Keridwen, un mystérieux bijou. La belle jeune femme rencontre alors son hôte qui lui demande de poser pour lui, lui passant alors le bijou autour du cou. Pendant ce temps, dans une vallée, une femme presse la course de sa monture afin de s’entretenir avec un être mystérieux, dont les traits sont dissimulés par une longue capuche. Cet homme, Segwarides, lui parle de la malédiction qu’il subit. La cavalière, Deirdre, descend dans les catacombes où l’a conduit Segwarides. Elle y découvre de nombreux crânes, ayant appartenus à des gobelins. De son côté, la peinture d’Alisandre a bien avancé. Lorsque la demoiselle décide de regarder le résultat, elle est prise d’effroi et s’enfuie à toutes jambes… avant de se retrouver bloquée par les grilles du château. Alisandre s’approche alors d’elle, le regard rempli de sang…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 5e épisode a pour particularité de ne pas parler ou d’inclure le héros de la série, Algernon Woodcock, dans le récit, dont la teneur vient en réalité s’intercaler entre les deux premiers (l’œil fé) et les suivants (les Sept cœurs d’Arran). Alisandre le bel lève alors le voile sur une grande partie des mystères laissés à notre imagination par Matthieu Gallié. Cette aventure est également différente dans son approche, puisque le récit ne tient pas en un diptyque mais en un seul volet. Les dessins de Guillaume Sorel sont toujours aussi travaillés, aussi bien dans le trait ou dans les couleurs. A ce propos, les teintes sont plus variées que jamais, passant du rouge des batailles au vert des décors extérieurs. Le bleu tient également une place beaucoup plus importante, en raison d’une accentuation des « aspects Edgard Allan Poe », composés de folie et de magie. La lecture est agréable, mais les absences d’Algernon et de son acolyte William rendent l’album moins passionnant que les précédents tomes. Cet Alisandre Le Bel trouve néanmoins sa place tel un chaînon manquant…