L'histoire :
Dakota et ses amis se sont réfugiés dans une base sous-marine, avec les anciens détenus extra-terrestres qui les ont aidés. Venant de planètes éloignées, ils ont des pouvoirs extraordinaires. L’un a des branchies et des poumons, un autre n’est pas brûlé par le feu, un autre est équipé de radars, ou peut émettre un champ électrique… Pendant ce temps, l’humanité entière est hypnotisée par les extra-terrestres qui en profitent pour maîtriser le monde et donner à l’insatiable entité-mère de la nourriture. Les êtres créés par les trois dirigeants sont désormais à la tête des plus grands pays du monde et prennent leurs ordres directement. Mais le « président » de la Chine en a marre d’obéir aveuglément et veut gagner en autonomie. Les autres membres du G20, tous des créatures créées par les dirigeants, comme lui, décident de l’assassiner. Alors qu’il réchappe à cette tentative, il lance une guerre mondiale. Dakota, lui, décide de prendre le contrôle du vaisseau spatial pour emprisonner les dirigeants, isoler l’entité-mère pour qu’elle ne soit plus alimentée et qu’elle meure de faim. Ça ne va bien sûr pas se passer exactement comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Patatras, les extra-terrestres n’étaient pas venus en paix, mais pour donner tous les humains à boulotter à leur entité-mère, un être tout puissant et omniscient qui confère à leurs dirigeants l’immortalité. Dakota, Mismy et Lulha vont avoir fort à faire pour sauver l’humanité, d’autant que les extra-terrestres en charge de la Terre sont à deux doigts de la faire sauter… Le scénariste Daniel Pecqueur fait évoluer son intrigue à une vitesse folle et on ressort tout échevelé d’un album mené tambour battant, probablement trop vite. Les informations se succèdent et il faut au lecteur plusieurs relectures attentives pour espérer comprendre (un peu) ce qui arrive. D’autant que les questions sont encore plus nombreuses à la fin qu’au début de l’album. Malgré ça, le déroulé est toujours vif et rythmé, c’est le moins qu’on puisse dire. Les dessins de Boyan Kovacevic sont précis et ses grandes cases souvent belles. Les vaisseaux aussi sont chouettes et les extra-terrestres humanoïdes imberbes font un peu froid dans le dos. Les architectures des villes sont impressionnantes. La réussite est donc relative, tant on ressort essoré et plein de questions de cet album qui trouve difficilement sa place dans la narration longue de la série. Enfin, pour l’instant, car le talent de Daniel Pecqueur va lui permettre de retomber sur ses pattes et nous faire à nouvel rêver dans le tome 13…