L'histoire :
Un hélicoptère survole un voilier au large de Marseille. Ses occupants, deux agents de la CIA, larguent un drone de dernière génération pour espionner le bateau. Une libellule plus vraie que nature, capable de voler à 90 km/h, de filmer et même de récupérer de l’ADN. Un tel déploiement de technologie est nécessaire car, à bord du voilier, Lulha, la petite fille aux cheveux bleus traduit le livre des extraterrestres à Dakota et Mismy. Elle explique qu’un enregistrement qui raconte en détail l’histoire de son peuple a été caché dans un compartiment étanche de leur vaisseau, abandonné sous l’eau, par les éclaireurs qui sont restés sur la planète et se sont mélangés aux terriens… Dakota appelle un ami chasseur de trésors, pilleurs d’épaves, Bill, qui met le cap sur Marseille. Alors qu’il est au téléphone, le chardonneret qui accompagne la fillette mange la libellule, et la CIA se retrouve sourde et aveugle. Pendant ce temps, sur l’île d’Alderney, les hommes et femmes masqués autour de la table ronde cherchent une solution pour récupérer « leur » livre. A contre-cœur, ils vont téléphoner au Doge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite de l’intégrale de cette longue et prolifique série. Longue, effectivement, car cousue de gros fil, pleine de rebondissements et de sauvetages miraculeux, mais elle trace sa route, sinueuse et complexe, un peu lourde parfois, mais toujours pleine de vie. Dakota et Mismy consomment enfin et forment un vrai couple. Ils se lancent dans une chasse au trésor sous la surveillance des agences de services secrets et de la pègre. La machinerie est lourde, la narration est souvent fastidieuse à suivre, mais le scénario de Pecqueur se déroule tout de même, avec des accrocs, contrairement à ce qu’aime Hannibal Smith. Ces tomes de l’intégrale font progresser le récit, énormément, qui va bien entendu se complexifier encore. Boyan Kovacevic livre une nouvelle partition agréable, ligne claire, dessin réaliste avec une teinte bleue poussée par Pierre Schelle. La couverture de Manchu est elle aussi égale à elle-même, magnifique. Rien ne change donc, dans une série qui mélange furieusement plusieurs styles, mais définitivement avec style.
