L'histoire :
Armelle la tortue a beaucoup moins peur du noir depuis que l’été dernier, elle s’est fait un ami sincère en la personne de Mirko, un monsieur luciole. En effet, malgré sa petite taille, Mirko l’accompagne partout dans le noir – y compris à l’intérieur de sa carapace – pour que la vie soit moins sombre ! Les deux amis sont devenus inséparables à toute heure, pour toutes leurs activités. Hélas, la nature de Mirko se rappelle à lui : il lui faut vagabonder, migrer, voyager… Et un beau jour, il se met en quête de nouvelles contrées. Une profonde nostalgie envahit alors Armelle, qui se retrouve seule, alors que c’est l’automne… Elle est dévastée par ce départ, elle broie du noir, elle mesure la puissance du bonheur qui était le sien, à son absence. Un jour, alors qu’elle déprime sous une pluie d’orage, elle fait la connaissance d’un lièvre pas comme les autres. Celui-ci s’appelle Pépin, il voit toujours la vie en rose et il n’aime pas trop détaler à travers la prairie comme ses congénères. Armelle se dit qu’il pourrait bien devenir son nouvel ami…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome de cette série jeunesse aurait très bien s’auto-suffire. On y faisait la connaissance d’Armelle, une tortue timide et peureuse… et de Mirko, un monsieur luciole qui tombait à point nommé, en plein été, pour remédier à son achluophobie (la peur du noir). Une belle et sincère amitié était née. Belle et sincère, certes, mais pas longue : car dans ce tome 2, le suspens rebondit : Mirko a la bougeotte. Et sans faire de clash particulier, il plante Armelle là et se casse voir du pays. Après tout, ils ne sont pas mariés ! (une tortue et une luciole, ça ne serait pas super pratique…). Et en plus, c’est l’automne, les feuilles tombent, les sanglots longs s’abattent sur les cœurs monotones. Armelle reste donc comme deux ronds de flan, super-hyper-méga triste. Heureusement, Mirko n’a pas le monopole de l’amitié et Armelle se fait donc de nouveaux potes : un lièvre qui ne court pas (donc plutôt adapté à l’environnement d’une tortue) et une renarde végétarienne super sympââââ et plutôt mémère de tempérament. Enfin, quand Mirko revient finalement, tout le monde est pote avec tout le monde. Voilà voilà, c’est cool la vie. Et il ne faut pas chercher midi à quatorze heures dans cette histoire jeunesse toute simple, qui tourne autour du pot de la solitude et de l’amitié avec un narratif lyrique un peu guimauve, mais mis en images avec tendresse et talent par Julien Arnal. Un tome 3 est annoncé, qui se passera en hiver. Armelle et Mirko se conclura sans doute avec un 4ème opus se déroulant au printemps, afin de faire comme Vilvaldi.