L'histoire :
C’est la fin de l’hiver dans la forêt des Petits Bâtons. Armelle la tortue et ses trois amis – Mirko la luciole, Fabienne la renarde et Pépin le lapin – profitent des magnifiques paysages offerts par la saison au creux de la Vallée des Hirondelles et au bord du Lac Scintillant. Ils cuisinent des soupes pleines de vitamines, se promènent à travers la neige, s’enrichissent de discussions, patinent sur la glace, contemplent les couchers de soleil ou bouquinent confortablement installés dans un plaid. Mais l’hiver touche à sa fin et avec le redoux, arrive la pluie. Beaucoup de pluie. Elle fait fondre la neige et devient inquiétante, par sa quantité. Le Lac Scintillant déborde, la Rivière aux Galets Bleus sort de son lit. Nos quatre amis cherchent une solution en urgence pour surmonter le drame qui se profile. Ils ont entendu dire que jadis, des créatures appelées « humains » avaient complètement détraqué la météo, au point qu’ils ont fini par disparaître. Les quatre amis se mettent alors à construire un radeau, pour essayer de passer « la vague » avant qu’elle ne se brise et engloutisse leur territoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’automne et l’hiver, vient le printemps. Un printemps monstrueusement pluvieux s’abat sur le groupe des quatre amis constitué au cours des deux tomes précédents, Armelle la tortue, Mirko la luciole, Fabienne la renarde et Pépin le lapin. Le déluge qui s’abat sur eux fait un stupéfiant écho à l’actualité tragique des inondations en Espagne de ces derniers jours. C’est évidemment totalement fortuit, mais c’est déconcertant de lire cet album dans ce moment particulier. Le scénariste Loïc Clément imagine donc qu’un lac déborde, au point de constituer une vague digne d’un tsunami, qui menace le territoire des gentils animaux héros. Heureusement, en voyant la vague arriver, les quatre amis ont le temps de construire un radeau, des rames et d’aller à la rencontre de la vague pour la surmonter, comme à Tahiti, avant qu’elle ne détruise leur région. Humm… cette idée est totalement abracadabrantesque, mais bon. On est dans un album jeunesse, alors on peut bien se permettre des problématiques rocambolesques, pourvu qu’elles nourrissent le propos central de l’épisode : des fois, les amis, ça s’embrouille ; et le principal, c’est qu’ils se réconcilient ensuite. Ou dit autrement : après la pluie, vient le beau temps. Wow. Le dessin super mignon de Julien Arnal (et ses couleurs, et ses paysages…) reste l’atout numéro un de cette série jeunesse au scénario très convenu.