L'histoire :
Le Maître Noir… Son histoire a commencé il y a bien longtemps : il y a environ 400 000 ans. Il n’était alors qu’un primitif parmi d’autres, se battant pour sa survie et celle de sa tribu. Le terrible accident de chasse qui le défigura totalement, lui laissant une bonne moitié de son visage à fleur d’os, signa son bannissement définitif de la meute. Guérissant lentement, il se nourrissait de plantes, d’insectes ou de carcasses chipées ça et là, parmi les restes de repas de ses congénères. Ne pouvant se résoudre à quitter les siens, il finit par devenir une ombre, se déplaçant silencieusement, se terrant près du village, en tentant d’échapper aux meurtrissures que lui infligeaient les autres. C’est lors d’une de ses expéditions qu’il découvrit un champ de diamants brillants à la lueur de la Lune. Partagé entre l’idée de partager cette découverte ou de la garder jalousement pour lui, un sentiment de détermination et de puissance dominait pourtant son extrême confusion. Le contact avec l’un de ces cristaux ne tarda pas à provoquer une profonde mutation chez lui. La tribu devait aussi avoir été en contact avec les diamants, car le même type de changements apparaissait aussi chez eux. C’est ainsi que les primitifs devinrent intelligents…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les évènements, les explications et les révélations se bousculent de plus en plus dans l’étrange monde d’Arq. Le nouvel élément apporté par l’histoire du Maître Noir laisser supposer qu’une intelligence extraterrestre aurait visité la Terre il y a de cela des millénaires. Ces aliens seraient donc à l'origine de l'évolution du singe vers l'Homme, et cette théorie apporte une pierre de plus à l’édifice complexe que crée Andreas. Les initiés auront reconnu un thème déjà exploité dans 2001, l’Odyssée de l’espace, le célèbre film de Stanley Kubrik et roman d’Arthur C. Clarke. Andreas ne s’en cache pas et les références en forme de clin d’œil sont multiples. Le scénario évolue alors sur de multiples plans qui, bien qu’étant de plus en plus nombreux et complexes à suivre, semblent pourtant bien converger vers un point, une logique ultime, certes encore inimaginable. A la fin de ce nouvel opus, la confusion, l’épuisement et l’excitation du lecteur sont à leur comble, le laissant dans un état semblable à celui de l’insomniaque dopé à la caféine après quelques nuits sans sommeil. Et on en redemande !