L'histoire :
Arena Staub, ex policière, gagne sa vie tant bien que mal en jouant à l'investigatrice privée pour des clients aussi rares que douteux. Cette fois, contre toute attente, c'est Tomas Dorn qui a besoin de ses services : sa fille Colyn a disparue et le petit ami de cette dernière, Mike, est à l'hôpital dans le coma. Propriétaire et gérant d'une immense imprimerie, Dorn est un des hommes les plus puissants de la région. Enfin un gagne-pain intéressant... Aussi, Arena est très motivée à résoudre cette affaire. Au passage, elle espère bien faire chier autant que possible son ex-mari, le shérif Patrick White. Surtout qu'en ce qui le concerne, tout n'est pas clair dans cette énigme. Bien que Dorn lui ait signalé sa disparition, le shérif n'a pas encore lancé de recherche... Quelque part... dans un autre monde (?)... Arq ne voit désormais plus Eve. Mais il l'entend dans sa tête, comme une seconde pensée. Le monde intérieur d'Arq a beaucoup changé depuis que Montana a tué Monac, le maître des esprits, le personnage sans qui ce monde n'est pas censé exister...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Changement de décors. Décidemment Andreas ne fait jamais dans la simplicité. Inaugurant le dernier cycle prévu en 6 tomes, ce nouvel album ne fait pas seulement que changer (encore) de format, en proposant cette fois ci un gabarit allongé sur la hauteur. La nouvelle dimension, qui sommeillait jusqu'alors au détour de quelques pages monochromes balancées de temps en temps, vient littéralement d'éclater. Une nouvelle ambiance tout en noir et blanc fait alors feu. Ici, pas question d'y mettre une once de gris. C'est Ying... ou Yang. L'effet est bien évidemment percutant. Toujours innovant, Andreas arrive une fois de plus à nous étonner et à nous extirper des maigres habitudes qu'on avait peut-être réussi à prendre dans cette série. Car malgré les teintes totalement binaires, l'auteur est bien surprenant de nuances et de tonalités. Néanmoins, on ne peut pas dire que le tout gagne en lisibilité, tant au niveau du graphisme que du scénario. Il est clair qu'on est définitivement perdu dans ce traquenard complexe. Courage, plus que 5 albums, pour sortir de ce coma démoniaque (et tout comprendre ?)…
