L'histoire :
Sligand et Dankrad marchent toujours le long de la longue procession des morts. Le temps est comme suspendu, ils ont l'impression qu'ils ne retrouveront jamais les leurs. Au loin, paraît leur bateau tiré par un homme vêtu d'une peau d'ours. Éblouis par sa force, ils pensent reconnaître Snoguld, le célèbre gardien à huit têtes. Ils lui racontent leurs aventures et l'étrange colosse accepte de les aider à retrouver leurs amis. Ceux ci, en effet, sont en bien mauvaise posture : le traître Frowin les amène devant Hell. Elle est curieuse et impatiente de les rencontrer, car elle n'a toujours pas récupéré le livre. Elle interroge alors Osfrid, rendu complètement amorphe par le monde d'en-dessous. Hell obtient toutes les informations nécessaires sur le Aslak et condamne Osfrid à une fin peu enviable : errer dans le grenier des morts...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’aventure viking continue dans cet avant-dernier tome. Le tome précédent promettait l’enfer car nos héros se retrouvaient enfermés dans le royaume des morts. Le début démarre donc sur les chapeaux de roues avec quelques actions nerveuses et rapides. Le danger est partout avec ces étranges marcheurs morts, les créatures ailées ou l’immense Hell. Le cadre était l’occasion d’explorer les croyances et mythologies scandinaves. Malheureusement, ce n’est qu’un prétexte à proposer des rebondissements plus ou moins spectaculaires. La série se perd dans les limbes du monde souterrain. En effet, l’album se lit beaucoup trop rapidement... on apprend finalement peu de choses. Le final s’étire sur la longueur, les auteurs font clairement durer l’intrigue. Or les dialogues sont eux aussi d’une pauvreté navrante. De plus, certains rebondissements sont des ficelles scénaristiques un peu grosses pour être crédibles. Ce n’est pas l’entrée de nos héros dans le Valhalla qui sauvera le drakkar Aslak de ce petit naufrage. Quand on pense que l’équipée est en quête d’une nouvelle histoire à raconter, cela fait sourire tant l’histoire elle-même de cette quête devient ennuyeuse et creuse. Ce tome n’est donc à peine qu’un épisode de transition avant la fin de la série. Heureusement, le dessin d’Emmanuel Michalak est toujours de grande qualité. Chaque case est très détaillée, via un trait élégant et spectaculaire. Les couleurs sont elles aussi pleines d’efficacité et valorisent l’excellent travail graphique de la série. Espérons que le dernier tome redorera le blason de l’Aslak…