L'histoire :
Le monde du rien : Le capitaine Brynhild dirige le bateau Aslak, mais l’équipage est de plus en plus tendu. Ils cherchent en vain depuis trop longtemps Osfrid et le froid commence à geler les hommes. Leur patience est à bout. Ils voient un corps flotter dans l’eau mais en le retournant, ils comprennent que ce n’est toujours pas celui qu’ils recherchent. Soudain, les flots s’agitent d’un coup : des cadavres en grand nombre tentent de grimper sur l’Aslak ! L’événement de trop pour le bateau...
La demeure des occis : Brynhild et ses hommes se rapprochent de la porte des morts. Hel est assise, attendant l’arrivée des humains. Son messager ailé Frowin se dirige vers le groupe pour récupérer le Livre des Contes. Mais il comprend très vite qu’ils ne l’ont pas avec eux. Pendant ce temps, Snoguld tire toujours le bateau Aslak vers la porte des morts. Il ne faiblit pas mais les hommes se demandent si c’est une bonne chose de prendre autant de risques pour retrouver leurs compagnons...
Le monde du tout : Skeggy traverse le Valhalla comme une âme morte. Le Livre de la Création sous le bras, il semble avoir perdu toute conscience. Tout lui est dicté par une voix lugubre et profonde. Pendant ce temps, Sligand et son équipe continue la chasse au Livre. Avec l’aide d’Héraclès, ils avancent rapidement et traversent les eaux glacées. Arriveront-ils à leur fin ? Qui se cache derrière cette voix sépulcrale ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La deuxième intégrale de la série Aslak contient les derniers épisodes des tomes 4 à 6. Cette série qui joue sur les légendes nordiques et sur le fait que deux frères doivent ramener un Livre qui permettra d’avoir les meilleures histoires à raconter au roi est particulièrement efficace. C’est comme si Hub et Fred Weytens avaient trouvé eux-mêmes ce fameux Livre de la création, tant l’imaginaire est fourni et convaincant. Les tomes 4 et 5 se focalisent sur les aventures épiques de l’équipe de Brynhild dans un Valhalla inquiétant et sordide. L’intrigue peine parfois à avancer (un peu comme la lente marche des morts vers la grande porte), mais le dessin d’Emmanuel Michalak fascine. Ses décors somptueux, s'appuyant sur l’immensité glacée et les aspérités tranchantes réinventent L’enfer de Dante. Tout explose littéralement dans le dernier tome avec une révélation à couper le souffle et un final extraordinaire, digne des plus grands récits mythologiques. Le voyage en terres du nord est superbe tant le graphisme est puissant ; et l’on écoute, fasciné, cette histoire sortie d’un autre âge et d’un autre temps. Toute bonne chose a une fin, pourtant. Cette intégrale clôt avec virtuosité une série à découvrir avant de s’endormir dans les terres gelées du Valhalla.