L'histoire :
Dans le port de Tokyo, des pêcheurs découvrent dans leur filet le cadavre d’une jeune fille dont il ne reste que le tronc. Cela n’a toutefois pas l’air d’être du aux attaques d’un requin… A Shinjuku, un jeune garçon déguisé en samouraï, se rend à un cosplay. Mais alors qu’il emprunte une ruelle, il est électrocuté par un individu masqué puis enlevé. Une semaine plus tard, Alex Otoishi est contacté par l’oyabun sans nom. Celui-ci a conservé son identité secrète jusqu’ici, provoquant même la rumeur d’un oyabun fantôme. C’est à Shibuya qu’a lieu la rencontre et c’est un homme cachant son visage derrière un masque qui se présente au Gaijin. Il lui demande de retrouver le garçon enlevé à Shinjuku. Ce dernier serait son fils caché et le retrouver mort éliminerait toute possibilité d’avoir un héritier futur. Grâce à l’aide de Ryota, Alex rencontre Tamanashi, un des lieutenants de Sukebe la suée, celui qui a la mainmise sur le quartier. Pour obtenir des informations sur le garçon enlevé, le Gaijin et Ryota se retrouvent confrontés à un véritable mur… qui a l’air d’en savoir plus qu’il ne veut bien le dire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis deux tomes, nous suivons dans Gaijin les enquête d’un détective aux origines occidentales vivant au Japon et aidant les oyabuns de Tokyo à résoudre leurs mystères. Pour mieux découvrir les quartiers sombres de Tokyo, les auteurs ont jusqu’ici proposés des tomes prometteurs, mais auxquels il manquait le petit plus pour faire partie du haut du panier. Avec ce troisième épisode, les scénaristes Luca Blengino et Luca Erbetta, déjà à l’œuvre sur Flamingo, fournissent une histoire plus ambitieuse. L’enquête est assez palpitante pour que l’on ne décroche jamais jusqu’à son terme. Il reste tout de même un léger souci : les rebondissements sont peu nombreux et le tome se referme sans jamais nous avoir mis la claque escompté. On a parfois l’impression que les auteurs ont été bloqués dans leur démarche et que les allusions au Japon manquent de profondeur. D’autant plus dommage que Pier Nicola Gallo, au dessin, assure vraiment : ses planches sont détaillées et il porte un véritable soin à chacune de ses cases. Gardons espoir en Gaijin car plus les tomes passent, plus la série se bonifie. Espérons que celle-ci accueille d’autres volets par la suite…