L'histoire :
A Tokyo, les clans de yakuzas sont nerveux. Un certain Hazamada, ancien flic, serait prêt à témoigner contre le clan Ikka rokuda. Il est alors décidé par le chef de ce clan, que Saijo, un de ses hommes de main, va devoir le retrouver et l’éliminer. Les complots sont légions entre les différentes familles et le clan Fujimoto décide donc de faire protéger Hazamada. Ils font appel pour cela à celui qu’ils considèrent comme le meilleur détective privé de Tokyo, Alex Otoishi, dit le Gaijin. Celui-ci se retrouve donc avec la mission de retrouver Hazamada, afin de le protéger jusqu’au jour du procès. Notre enquêteur décide en premier lieu de s’adjoindre les services de son bras droit, un colosse nommé Sanzo, qui adore participer à des combats illégaux. Le Gaijin pense aussi que pour trouver un flic ripou, il en faut un autre. Quoi de mieux que le capitaine Yamato, consommateur de stupéfiants et habitué des night-clubs un peu louches. Après un interrogatoire un brin musclé de Sanzo, le flic avoue qu’il ne sait pas où se trouve Hazamada, cela dépendant de ses supérieurs. Alex lui tend alors un carnet et lui demande d’y inscrire un nom…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gaijin est la nouvelle série des scénaristes de Flamingo (également chez Delcourt). Explorant à nouveau l’univers du polar mafieux, Blengino et Erbetta investissent cette fois-ci le milieu des yakuzas de Tokyo. Le détective mène son enquête, afin de retrouver le témoin d’un procès mettant en cause l’un des clans de la ville. Le héros est quelque peu taciturne, plutôt enclin à utiliser ses poings que sa parole. L’histoire subit un déroulement assez classique, entre passage par les bas fonds de la ville, mais aussi par les hautes sphères. Ce qui déplait quelque peu dans ce premier tome est un manque certain d’intensité, qui rend la lecture finalement peu passionnante. En effet, les rebondissements sont bien là… mais ne surprennent quasiment jamais, d’où cette désagréable impression. Côté dessin, le trait de Pier Gallo est détaillé et l’on sent une réelle volonté de nous montrer un Tokyo réaliste, d’où la profusion de détails à certains moments. Par contre, on peut dénoter une certaine irrégularité sur la finition des personnages. Très classique et assez peu palpitant, ce premier tome pose les bases d’une série qui se révèlera peut être dans un second tome. Peut être…
