L'histoire :
Alors qu’il tentait de dévoiler au grand jour l’existence de son double génétique, Harrisson Banks, maire de Golden City, a été capturé par sa propre police. Pour étouffer le scandale, le conseil des « sages » de cette ville flottante réservée aux milliardaires, le condamne à la peine capitale, en catimini. Amber, la tueuse à gage qui devait initialement le supprimer, apprend donc du professeur Seed que son contrat est annulé avant d’avoir été rempli. Verte de rage, Amber accepte la proposition de la jeune Mifa de kidnapper Harrison et de demander une rançon. Elles rejoignent donc toute deux la cabane des pileurs d’épaves, avec lesquels elles échafaudent un plan d’action pour pénétrer dans Golden City. Pendant ce temps, Mifa décide de se venger du « chacal », un mercenaire masqué sans scrupule. Elle a en effet appris que l’individu est le véritable responsable de la mort de sa mère. Dans ses dernières secondes d’agonie, alors que son masque arraché dévoile son véritable visage, le chacal se remémore le douloureux secret de son existence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que de révélations « époustouflantes » ! Nous savons à présent enfin qui est « le chacal » ! Nous savons également tout sur la mystérieuse résurrection de Jessica, sur le double jumeau d’Harrison et les motivations de son imposture, sur les recherches génétiques dans le labo secret de Golden city. Bref, le voile est levé sur la quasi-totalité des zones d’ombres de la série… Mais diantre, que ces explications sont mal amenées ! Voilà des protagonistes qui se lancent dans des tirades éloquentes sans raisons apparentes (surtout le professeur Seed, singulièrement prolixe), simplement parce que… c’est le dernier épisode du cycle et qu’il faut mettre un peu d’ordre. Bref, bienvenu à la grande foire des conclusions faciles et des rebondissements improbables. Harrisson échappe à la mort par miracle, fait finalement copain-copain avec la tueuse à gage, devient l’enjeu d’une absurde killer-party, avant de terminer par un finish tibétain bâclé en 2 planches et totalement ridicule. Au secours ! La série a beau appartenir au label Série B, le scénario termine sur des sommets de naïveté (intentionnelle ?). Plus propre et lisse que jamais, le dessin limpide de Nicolas Malfin participe également à ce puissant sentiment de série B, de fort belle manière, mais sans masquer la paresse du scénario. Enfin, comme d’habitude, les couleurs vives de Schelle et Rosa habillent admirablement l’ensemble. Si un nouveau cycle doit être entamé (car Seed est toujours en vie !), est-il possible de lui accorder plus d’épaisseur ?