L'histoire :
Harrison Banks, PDG du plus puissant groupe pharmaceutique du monde, est également propriétaire d’une gigantesque ville flottante réservée aux milliardaires, Golden City. Au terme d’un incroyable complot, qui l’a notamment confronté à un clone qui voulait prendre sa place, tout semble rentré dans l’ordre. Zen, il prend le petit déjeuner en compagnie des enfants orphelins qui l’ont aidé à s’en sortir, dans leur cambuse lacustre. Le soleil vient de se lever, encore une belle journée, on est heureux de… raconter des tranches de vie d’avant. Ainsi Mifa, après la mort de ses parents et de sa grand-mère, a-t-elle rencontré Solo dans un cimetière, alors qu’il y chipe les bougies. Ensemble, ils vivent quelques temps de mendicité et de petits larcins, avant d’être intégrés dans un orphelinat, où ils rencontrent Apple. Pour éviter d’être séparés (le QI de 150 de Mifa lui vaut une affectation dans une école spécialisée), les 3 amis s’évadent et tentent de rejoindre la sœur d’Apple. Ils trouvent cette dernière morte, un bébé à côté d’elle : c’est Kumiko. Tandis que les enfants racontent leur passé, tous ignorent que la nuit passé a permis à une équipe commando sans scrupules de localiser et de kidnapper la machiavélique professeur Seed. Et au terme des récits des enfants, sous les yeux du petit groupe qui papote sur la plage, un autre commando kidnappe Loli, la copine de Kumiko, blessant Nikos le pélican au passage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Golden City se positionne depuis longtemps comme la série la plus manichéenne de la collection Néopolis ou du label série B. Les héros sont beaux, vertueux, courageux, tandis que les méchants sont moches, pourris jusqu’à la moelle et ils ont de vrais sourcils de méchants, tout froncés. Une fois accepté ce postulat, vous pouvez prendre un certain plaisir à partager les aventures invraisemblables d’un milliardaire et d’une poignée d’orphelins. Car le visuel très personnel de la série est son principal atout : aux encrages exagérément propres, lisses, détaillés de Nicolas Malfin, s’ajoute une colorisation très appuyée (même trop dans cet épisode) de Pierre Schelle. Les planches bleues sont bleu sur bleu, avec aussi un peu de bleu (cf planches 28-29 !!), et en pleine lumière, les contrastes nuisent presque à la lisibilité de l’ensemble tant ils sont accentués. Côté scénario, par Daniel Pecqueur, Vous croyiez vraiment les mésaventures d’Harrison terminée ? Détrompez-vous : même pas le temps de prendre un p’tit déj en compagnie de quelques flashbacks (couvrant la première moitié de l’album), que Golden City est déjà la proie d’un commando rudement bien préparé, qui nous replonge dans tout un tas de mystères. Que vient fiche le professeur Seed là-dedans ? Pourquoi enlever Loli ? Quelle sont les intentions de ce groupe ? Autant de questions qui trouveront des réponses emphatiques (à l’exemple toujours des planches 28-29 !) et tarabiscotées au cours d’un nouveau cycle qui débute…