L'histoire :
Armand Baverel s’ennuie à Djibouti, alors il s’adonne à une chasse à la gazelle des plus spéciales, puisqu’elle se fait... en hélicoptère ! Le colonel le convoque et ne mâche pas ses mots : depuis qu’il est présent à la base, Baverel sème le trouble. Il lui reproche d’utiliser les hélicoptères pour chasser et s’enrichir en faisant du trafic de cornes de gazelles. Il écope donc de quinze jours d’arrêt. Cependant, le sergent-chef Baverel n’est pas du genre à se laisser faire et il répond de façon ironique et cinglante au colonel. Celui-ci n’apprécie pas sa réponse et décide de le sanctionner plus durement : puisqu’il veut tellement s’amuser avec des hélicoptères, il est muté en Indochine. Le corps expéditionnaire à Saïgon a besoin de pilotes d’hélicoptères confirmés. Le voyage en bateau ne sera pas une partie de plaisir. Il devra y faire ses arrêts. Cela n’empêche pas le sergent chef d’organiser des parties de poker secrètes dans sa cabine. Arrivé à Saïgon, l’armée se prépare en amenant les bagages et autres affaires essentielles. Mais un civil surgit brusquement et lance une grenade. Baverel manque de peu d’être blessé dans l’explosion…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures d’Armand Baverel, un pilote français émérite qui a vraiment existé, continuent dans l’avant-dernier tome de la série Indochine. Cette fois, le pilote monte sur des engins qui feront sa gloire : les hélicoptères. Des combats en hélicoptères dans la jungle viet, ça rappelle quelques grands films de guerre américains. Et ce tome s’inscrit en droite ligne de ces films avec une tension permanente et de l’action à tout va. Les moments de pause où on retrouve le plancher des vaches sont plutôt courts et c’est surtout dans les airs que l’on suivra les exploits spectaculaires de Baverel. Un contexte idéal pour Maza qui n’a pas son pareil pour dessiner des avions ou des hélicoptères dans des scènes de voltige ou de combat. Jean-Pierre Pécau simplifie son histoire et fait dans la sobriété, sans faire l’esbroufe dans le contexte historique et en admettant même en toute humilité les changements qu’il a dû opérer par rapport à la réalité. De plus, le personnage évolue et devient une véritable tête brûlée, ce qui le rend bien plus attachant. Ce récit de guerre efficace rappelle de nombreuses fictions sur la guerre du Vietnam.