L'histoire :
En octobre 1917, à Petrograd, le soldat russe Koba joue les snipers en compagnie de Blondin et de Bonnot. Ils y sont missionnés par Clemenceau, afin de semer le trouble entre la Russie et l’Allemagne, leur but étant de subtiliser l’or des soviets. La mission réussie, Koba assiste à la distribution de l’or entre les partisans, mais rapidement des tensions se créent entre les français et le communiste. Lénine et Trotski interviennent et calment le jeu. Ce dernier prévient tout de même Blondin et son ami qu’une fois la révolution lancée, les communistes ne s’arrêteront pas là. De leur côté, la police tsariste se rapproche des allemands et les avertit que toutes les chances sont de leur côté, car certains de leurs hommes ont infiltré les bolcheviks. Pour réussir à éliminer le Tsar, Bonnot concocte un plan astucieux et en fait part à Blondin. Par le biais d’un accumulateur électrique, il crée en effet une bombe pouvant détruire la voiture blindée du souverain russe. Si Lénine et ses amis sont très heureux de cette invention, Blondin et Bonnot couvrent leurs arrières et se rapprochent d’un député de la douma…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faisant suite à Octobre rouge, ce quatrième opus de Jour J continue de raconter la tentative du commissaire Blondin et de l’anarchiste Bonnot d’assassiner le Tsar Nicolas II. Dans cet Octobre noir, le duo de scénaristes – Fred Duval et Jean-Pierre Pécau – offre aux lecteurs une histoire bien moins ambitieuse que sur le titre précédent. Les rebondissements s’enchaînent sans originalité et on se lasse presque des apparitions de « guest-stars » comme Lénine ou Trotski. Jour J a certes convaincu, auparavant, mais ce diptyque uchronique se révèle moins intéressant. En outre, il aurait probablement pu tenir en un seul volet, un tantinet plus épais. La conclusion est somme toute acceptable et crédible. Illustrant l’ensemble avec moins de panache que les deux premiers volets, Florent Calvez livre une prestation correcte, mais qui ne colle pas vraiment à l’ambiance. Cela est probablement du à une colorisation trop vive, qui y aurait peut-être gagné à se limiter à une palette limitée, comme sur Reanimator. Une suite trop classique et surtout décevante, qui ne fera pas de ce diptyque une uchronie mémorable. Dommage…