L'histoire :
Renard est un petit malfrat qui a le don de se mettre tout seul dans de beaux draps. Traqué par la police, par la famille Sumane et même par Lili, il constate que les journaux mentent sur la mort de l’inspecteur Domos. Afin de découvrir la vérité, il se rend où tout a commencé pour lui, c'est-à-dire à l’hôpital. Subtilisant une nouvelle tenue à un passant, il se rend sur les lieux. Grâce à son bagout habituel, il repart avec une plante de katazur, ainsi que le camion de la morgue où doit se trouver le corps de l’inspecteur Basile. Seulement, Renard reste un éternel maladroit : dans sa fuite, il a un accident qui le conduit à éparpiller de nombreux cadavres dans les rues de la ville. Il reprend tant bien que mal la route et se rend chez l’un de ses derniers amis, Matoche. Cet amateur de jeux vidéo en ligne accepte de l’aider à condition qu’il ne braque pas sa petite amie dépressive. Après avoir mis le cadavre de l’inspecteur Basile dans le frigo, Renard repart en ville à la recherche d’une ex susceptible de l’héberger une nuit ou deux. Mais il tombe sur Lili, à son grand désespoir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une couverture aux tonalités verdâtres, consacrée au personnage de Renard, nous accueille pour le dernier tome de L’ivresse des fantômes. Depuis déjà deux tomes, cette série nous enchante grâce à son univers original et sa brochette de personnages hauts en couleurs. Une nouvelle fois, le scénario de Wilfrid Lupano est bourré d’adrénaline : le rythme est soutenu, les rebondissements bien trouvés et l’humour savamment dosé ! En se focalisant sur la personnalité de Renard, on découvre un protagoniste totalement fantasque, poursuivi par à peu prêt tout le monde, pour différentes raisons. On veut le frapper, l’étriper, voire même le torturer (il faut lire la série pour comprendre pourquoi). Le récit est parfaitement accrocheur : on suit avec intérêt les déboires de ce joyeux drille et on attend avec impatience le moment où sa route croisera celle de Lili. Leurs retrouvailles seront pour le moins musclées… Côté dessin, Morgann nous fournit des planches toujours aussi vivantes et réussies. L’ensemble est très détaillé et l’on note un grand soin concernant les décors. Son style dynamique, aux cadrages cinématographiques, trouverait parfaitement sa place dans le milieu de l’animation ! Le travail sur les couleurs par Jérome Maffre est lui aussi impeccable, mettant un peu plus en valeur les traits de son homologue dessinateur. Désormais terminée, cette trilogie savamment construite se révèle donc drôle, rythmée et originale… Vivement le prochain projet de ce trio d’artistes !
