L'histoire de la série :
Deux agents de terrains, Kevin Nivek et Debrah Faith, s’allient pour faire la lumière sur un mystère occulte et universel : l’existence des Stryges. Appelés anges, démons ou phénix au fil des âges, ces monstres ailés président à la destiné de l’humanité depuis toujours. Pourtant, l’un des hommes les plus puissants (et les plus vieux !) de la planète, Sandor G. Weltman, cherche à les vaincre. La clé de la vulnérabilité de ces créatures se trouverait dans le mythique grimoire de Vénoncius…
L'histoire :
7 années ont passé depuis que Debrah Faith a tué le puissant Sandor Weltman. Ce jour fatidique, le vieil alchimiste lui a raconté sa vie, son deal d’immortalité avec les Stryges, son affranchissement de ces démons ailés, sa mégalomanie et la montée de sa schizophrénie. En obligeant Debrah à le tuer, il lui a alors légué son empire… et l’a laissée libre de faire ce qu’elle veut du grand dessein de sa vie. Mais cet empire, Debrah l’a purement et simplement liquidé. Aujourd’hui, grâce aux quelques subsides qu’elle en a toutefois retiré, elle est animée d’une quête précise. Le soir de Noël, dans les steppes enneigées de la taïga russe, elle dirige un groupe d’hommes armés, jusqu’à une isba isolée. Ils y boutent le feu, pour en faire sortir un vieux stryge. Les humains font alors feu sur lui, de toute part. A force d’acharnement et au prix de la perte de 6 hommes, la créature est abattue et emportée, dans un filet spécial. Le même soir, un autre commando débarque en hélico au sein de l’asile psychiatrique canadien où s’est fait oublier Kevin Nivek, en tant qu’homme de ménage. De force, ils libèrent un forcené particulièrement dangereux, Austin Sinner Carson, puis embarquent Kevin et la gracieuse doctoresse Shelton en otages. Jill, elle, s’est reconvertie en mercenaire pour la mafia… ce qui ne lui pose guère de soucis, étant donné qu’elle jouit toujours d’un don de reconstitution fabuleux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le précédent opus s’était conclu par une cascade de révélations en tous genres, en quelques sortes l’album clé de voûte de cette fabuleuse saga fantastique. Il n’était pourtant que le dernier opus du second cycle, préparant la troisième et dernière « saison »… qui débute aujourd’hui. L’épouvantail Sandor Weltman, qui alimentait tous les fantasmes et tirait les ficelles des évènements depuis le lancement de la série en 1997, n’est donc plus. Alternant des séquences distinctes (qui finiront forcément par se rejoindre), Eric Corbeyran et Richard Guérineau transmettent donc les commandes de leur troisième cycle aux hybrides, c'est-à-dire les êtres issus des croisements stryges-humains. On connait en effet désormais la faiblesse et le problème des stryges qui, de fait, perdent de plus en plus de leur superbe. On se doute donc que les hybrides vont avoir un rôle à jouer dans leur destinée… mais lequel ? Les rapports de force sont donc entièrement rééquilibrés : Debrah Faith mène les débats, tandis que Kevin Nivek est au plus bas. Après l’opus des révélations, l’action est de retour pour cette entame en 50 planches. Dans la forme, les encrages réalistes de Guérineau sont toujours au top, impressionnant de qualité, dans la durée. On note juste un changement de coloriste (bienvenu à l’excellent Lucas Malisan !). Certains pouvaient craindre une exploitation commerciale abusive : avec ses séries parallèles (Le Clan des chimères, Le maître de jeu et Le Siècle des ombres), au final, la saga comptera en effet 36 tomes + 13 cross-over ! Or l’œuvre fantastique s’avère parfaitement cohérente, maîtrisée, palpitante et… on regretterait presque de se rapprocher désormais si vite de la conclusion, précisément dans 5 tomes.