L'histoire :
Au cours d’un vernissage, Nigel, avocat new-yorkais, a croisé Kirstie Loomis, une ex dont il aété amoureux fou il y a quelques années. Mais à peine retrouvée, cette dernière disparaît, puis est retrouvée morte écrasée par une rame de métro. Intrigué par cette histoire, Nigel mène son enquête. Il découvre que Kirstie est un personnage bien mystérieux, qui semble traverser le monde des vivants de temps à autre, obsédée par les gravures d’un territoire dantesque. Maintenant, il ne passe plus une nuit sans murmurer son prénom, au grand bonheur de sa compagne du moment, Kate. Il va même jusqu’à rencontrer un certain Cronenberg, dernier conjoint en date de Kirstie. Cronenberg lui apprend que sa femme s’appelait alors Leslie et était mère de deux enfants. Nigel est en train de devenir fou. Harcelé sexuellement par l’épouse de son ami Dany, fâché avec ce dernier, sa vie prend un drôle de tournant. Il décide de revoir ce medium, Jo Shape, pour une séance de spiritisme très particulière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier épisode avait le mérite de bâtir une intrigue d’épouvante autour d’un territoire étrange : celui de Jean-Pierre Ugarte, peintre contemporain ultraréaliste, à l’origine de ces paysages dantesques. Dans ce second tome, le scénario d’Eric Corbeyran n’apporte pas grand-chose de nouveau, et discrédite en outre la psychologie de ses personnages. Jugez-en par vous-même : un éminent avocat new-yorkais est complètement obsédé par le fantôme (au sens strict) de son ex ; il repousse en grand prince les avances de la femme de son meilleur ami, sur qui il explose finalement une queue de billard… Ce n’est pas très crédible. On a l’impression que les peintures d’Ugarte, fascinantes, véritables héros de cette série un peu fade, sont un prétexte à nous faire tourner en bourrique. Finira t-on par en savoir plus sur le sens de ce fichu territoire, à défaut de l’explorer ? Le dessin d’Espé reste dans la même veine que le premier épisode. Ses encrages appliqués ne suffisent pas à masquer quelques proportions douteuses, des strabismes involontaires dans les regards (Nigel à la planche 5 !), des profondeurs de champs exagérées (le salon de Jo Shape à la planche 12) et le repompage de 3 cases strictement identiques au premier tome (la planche 21 du tome 2 et la planche 19 du tome 1). Grrr !