L'histoire :
A Alexandrie, en 1858, un dîner mondain entre européens se termine par un divertissement original, qui charme tous les convives de la bonne société : le dépeçage progressif d’une momie, avec moult petits cadeaux à l’intérieur… Dans un coin de l’assistance, l’archéologue Charles Mirabeau, le fournisseur, se méfie de ce Lord Anglais, Edward Towerton, qui a parfaitement éventé sa supercherie… car il s’agit évidemment d’un faux. Charles se doute que le britannique est lui aussi venu dans la capitale égyptienne à la recherche du tombeau mythique d’Alexandre le grand. A ce sujet, Louise et Eléonore commencent à trouver que leurs recherches leurs coûtent bien cher : déjà deux morts et leur ami Maxime torturé. Elles sont néanmoins désormais en possession d’un des fragments du manuscrit de Cyrène découpé en 3. Elles supputent qu’une fois qu’il sera intégralement reconstitué, ils trouveront l’entrée du tombeau. D’ailleurs, c’est en explorant des réservoirs sous la vieille ville, que Lazare et Louise approfondissent leurs recherches et… leur idylle. Cependant, Maxime et Eleonore tombent entre les griffes de Lord Towerton. Sous la menace, et contre toute attente, Maxime avoue alors posséder un second fragment du manuscrit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A mi parcours de la trilogie prévue, la chasse au trésor égyptologique se poursuit, dans la lignée d’Indiana Jones, c'est-à-dire face à des concurrents prêts à tuer pour vous griller au poteau. Au menu de ce second tome, notre groupe de héros français remonte le Nil, pâtissant toujours de la redoutable concurrence de l’anglais Lord Towerton. Les deux partis recherchent évidemment toujours avec avidité ce tombeau mythique… qui n’a réellement toujours pas été retrouvé à ce jour, en dépit des nombreuses recherches et conjectures des historiens et archéologues. Bien que documenté et relativement fidèle aux mœurs et pratiques de l’époque des pilleurs de tombes (Isabelle Dethan est une vraie passionnée d’égyptologie), le scénario ne s’affranchit pas totalement d’un rythme quelque peu convenu et de rebondissements téléphonés (l’idylle entre Louise et Lazare, le protectionnisme du paternel, les fausses traitrises et vraies félonies…). La partition visuelle permet néanmoins de révéler un vrai talent : de nouveau, Julien Maffre est nettement plus convaincant avec un dessin semi-réaliste qui a du chien, qu’avec sa colorisation qui ne le met guère en valeur. Rien de désagréable, donc, mais le déroulement attendu d’une série de facture classique, telle qu’il en fleurissait dans les années 90.
