L'histoire :
Guillaume, directeur comptable de profession au sein d’un gros cabinet d’expertise, passe ses journées à… compter. Des taux de TVA, des charges, des fonds de roulement… Et il aime son métier :le soir venu, sur la table de cuisine, son épouse lui sert quelques listes de courses en accompagnement du le pot au feu et des petites factures pour le dessert…
Quand un comptable souffre d’insomnies récurrentes, il consulte son médecin. Mais lorsque son médecin lui conseille de compter les moutons pour s’endormir, ce dernier lui avoue que c’est justement là que se trouve le nœud de son problème : quand il fait une erreur en les comptant, il passe le reste de la nuit à essayer de retrouver la bestiole manquante…
Un cadre supérieur du cabinet se plaint de max, le tire-au-flanc de service : ses plans de financement sont approximatifs, voire inexactes… Guillaume lui fait alors remarquer que max sait parfaitement être précis lorsqu’il le souhaite : à l’heure de quitter le boulot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initié par les éditions Bamboo, qui en on fait leur fond de commerce (Les profs, les pompiers, les vétos…), le registre des « gags professionnel clairement revendiqués dans le titre » fait de nombreux émules. Après s’être fait la main sur les nationalités (Belges, Ch’tis, Corses, Suisses, Juifs et Bled), les éditions Delcourt entrent actuellement dans la danse des métiers, avec les Blagues des retraités, du rail et aujourd’hui, de comptables. Pour ce faire, le scénariste Patrice Guillon table évidemment sur les lieux communs de la culture populaire : les comptables sont a priori tous des calculettes ambulantes, des machines à « penser bilan » et à optimiser leur vie personnelle comme une feuille d’impôt. Il aligne 36 saynètes – en autant de planches – aux chutes relativement convenues, selon le principe du running-gag, c'est-à-dire avec le même groupe de comptables évoluant autour d’un même cabinet d’expertise. Sur ce thème, le dessinateur Alain Sirvent emploie – sans surprise et sans exploit – le sacro-saint style graphique caricatural issu de l’école belge. Evidemment, les réfractaires du genre, qui trouve ses limites dans ses ressorts redondants et mécaniques, bouderont d’office le contenu de ce premier opus. Evidemment, les principaux intéressés délaisseront quant à eux un temps leurs tableaux d’amortissement et leurs registres Exacompta® pour se ruer sur ledit l’ouvrage et se bidonner de leurs propres travers. C’est d’ailleurs la raison d’être de la série : de près ou de loin, tout le monde connaît forcément un comptable, dans le cercle de la famille ou des amis, à qui offrir un tel album. Débits et crédits étant ainsi équilibrés, l’exercice comptable est bouclé.