L'histoire :
Intègre et efficace, le lieutenant de police new-yorkais Martin Penn a été décoré avec fastes et honneurs, pour le démantèlement d’un important trafic de drogue. Le soir même, il découvrait en rentrant chez lui, sa femme et son fils décapités, dans une mise en scène particulièrement macabre. Plongé durant quelques semaines dans une profonde catatonie, il en est sorti pour accomplir sa vengeance. Le cœur empli de haine, il récupère le dossier complet de l’affaire auprès de ses anciens collègues et se rend en Thaïlande. Il connaît maintenant l’assassin de sa famille : c’est Khun Yu, cruel parrain à la tête d’une plantation de pavot. Dans sa chambre d’hôtel à Bangkok, Martin est alors contacté par un jeune homme, qui le conduit auprès d’un vieux sage aveugle. Ce dernier connaît tout de ses motivations et dit avoir été envoyé par une mystérieuse organisation pour l’aider dans sa quête vengeresse. L’aveugle tend une pipe d’opium à Martin et se met à lui narrer une légende ancestrale… C’est l’histoire de Li-Ming, un jeune homme de basse condition, et de la princesse Liù, fille de l’empereur, qui tombèrent un jour fou d’amour l’un pour l’autre. Après avoir été battue à mort par son père, pour prétendre à une idylle interdite, la princesse s’était offerte à Li-Ming… avant d’être emmenée aux confins de l’empire. Le jeune homme était alors allé jusqu’au bout de ses forces pour la retrouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La mise en bouche étalait clairement la couleur : rouge sang ! Par l’entremise de flashbacks et de la reconstruction mentale de Martin Penn, le scénariste italien Dal Pra’ nous exposait dans un premier tome, l’incroyable sentiment de détresse et de haine mêlée, contenu par un héros déchu. Cette suite repart logiquement au début de la quête vengeresse de ce flic prêt à mourir pour étancher sa soif de vengeance. Etant donné que la page de garde annonce qu’un tome 3 reste à venir, on se doute un petit peu qu’il y a de fortes chances qu’il y parvienne. Après la jungle new-yorkaise, Martin Penn se fond donc dans la jungle thaïlandaise, fume l’opium, exorcise sa peur, et prépare patiemment et indéfectiblement sa contre-attaque. Ses desseins se déroulent de manière cohérente, sans surprise, dans un déferlement de feu, de sang et d’explosions, avec la satisfaction de voir les choses rentrer dans l’ordre justicier. Particulièrement cruel, le châtiment de l’assassin sera en effet à la hauteur de son infamie. Cette violence croissante est accompagnée d’une colorisation de plus en plus rougeoyante de Giancardo Caracuzzo, qui fait montre une nouvelle fois de son talent réaliste d’une belle spontanéité. Au terme de ce second volet, une zone d’ombre demeure néanmoins, qui fera nécessairement l’objet du troisième volume : le lien avec le directeur de l’hôpital et la société secrète…