L'histoire :
Dans les Ardennes, en cette fin d’année 1944, les troupes américaines du général Bradley sont positionnées sans méfiance. La première armée ne se doute pas que les allemands préparent une opération massive sur ces terrains réputés difficiles. Lors d’une réunion de généraux à Verdun en présence de Bradley et Eisenhower, George Patton réussit à obtenir que ses troupes soient réorientées pour aller vers la Meuse, avec pour objectif d’empêcher l’ennemi de la traverser, et couper court à ses plans d’avancée vers la Belgique. Pour cela, il faudra manœuvrer plus vite qu’il n’a jamais été fait, avec des colonnes blindées qui doivent totalement changer de direction. Les ordres sont passés et la troisième armée se dirige vers Bastogne. Une aubaine en quelque sorte pour Patton, qui rêve de gloire et de marquer les esprits. Une rivalité de combattant avec ses propres collègues, avec la conscience de pouvoir figurer dans les livres d’Histoire. Le général est également un mystique, il va rédiger une prière pour que ses troupes la récitent, et que Dieu lui accorde deux jours de beau temps et facilite ses mouvements de blindés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Pierre Pécau livre un récit très direct consacré à la personnalité du général Patton, dont la postface nous rappelle les plus grands faits d’arme de sa carrière. On ne s’encombre pas de détours, le général est affublé de traits de caractère marqués, son culot et son courage sont mis en scène alors que la bataille se prépare. Le scénariste s’appuie sur un trio de dessinateurs et coloriste italiens qui donnent un réalisme détaillé à toutes les scènes de mouvements de troupe et de champ de bataille. On n’est pas très surpris par le déroulement de l’épopée et il faut probablement un peu de passion pour l’habileté tactique et l’exercice de l’autorité pour apprécier ce portrait plutôt flatteur. Comme un film américain au premier degré, on a même l’impression que certains protagonistes ont des airs de John Wayne (à googler pour les plus jeunes). Un démarrage très classique et sans risque pour une nouvelle série chez Delcourt. Pas mal de boulot à venir, imagine-t-on, pour l’infatigable Jean-Pierre Pécau, qui aligne les scénarios presque aussi rapidement que Patton ses blindés.
