L'histoire :
Lewis Trondheim tire des anecdotes de sa vie quotidienne. Ainsi, nous le suivons à la plage, en Afrique du sud puis à la Guadeloupe, à Bastia.... Il observe ses chats jouer avec une souris avant d'aller manger leur pâté. Il en écrase un par accident et doit l'enterrer. Il découvre la production quotidienne de salive d'un humain en bonne santé et d'un malade... Il préside le festival d'Angoulême et en espère un super pouvoir... Bref, comme le dit le titre, des petits riens, qui font la vie tout court.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe des petits riens ressemble à une scène, qui tient sur une page en trois à cinq dessins. On peut d'ailleurs consulter les futures planches sur le blog de Lewis Trondheim (http://www.lewistrondheim.com/blog/ ; cliquez-y vite : les histoires disparaissent avec le temps). Le talent de scénariste de Trondheim s'exprime à merveille dans ce type d’album. Son humour se prête bien à ce souci du condensé, le texte est précis et ça fonctionne plutôt bien. On oscille entre cynisme et tendresse, mais le sujet n'est pas toujours passionnant. Bien sûr, la vie de Lewis Trondheim n'est pas vraiment celle de monsieur tout le monde, elle ne donne pas pour autant matière à une histoire par semaine. Le fond est donc assez pauvre, mais Trondheim en est bien conscient, d’où le titre : voici un ouvrage qui s'affiche comme un livre avec beaucoup de pas-grand chose. C’est honnête. Cela étant dit, la forme est extrêmement maitrisée, le graphisme est clair, coloré, bien supérieur à celui de L’île Bourbon 1730 par exemple. Cet album contient des passages excellents, mais la densité reste, in fine, faible. A réserver aux fans.