L'histoire :
En 217, Caracalla, empereur romain de la dynastie des Sévères, fils de Septime Sévère et de Julia Domna, est assassiné en Mésopotamie près de la ville de Carrhes. Le préfet Macrin a commandité le meurtre. Il lui succède et fait chasser toutes les femmes de la famille impériale qui se retirent à Emèse en Syrie. La mère de Caracalla, Julia Domna, se suicide. Sa sœur Julia Maesa, la princesse poussière, se retire à Emèse d’où elle organise sa vengeance en préparant son petit-fils Sextus Varius à devenir Augustus. Aidée du préfet Comazon, elle paye les soldats pour qu’ils reconnaissent Sextus Varius, le fils de Julia Soaemias, comme étant celui de Caracalla. La mutinerie tourne en faveur de Julia Maesa qui peut faire proclamer son petit-fils de 14 ans le seul maître de l’empire romain. Ce garçon a la charge de grand prêtre du Dieu Héliogabale dont le peuple d’Emèse vénère le culte et dont il prendra le nom.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album est prévu comme étant le tome 1 d’une trilogie, au sein de la série historique des Reines de sang. Les auteurs ont nourri l’intrigue de références historiquement justes dans le déroulé des évènements, les noms des personnages historiques, les lieux et les dates. Les trois Julia sont des princesses syriennes, mères et filles, qui ont bien existé et mis chacune leur fils sur le trône de l’empire romain. Ce qui est plus discutable, c’est la vision charnelle et la puissance sexuelle que les auteurs attribuent à ces femmes dominantes, vision très masculine du pouvoir absolu qui est censé apporter une touche inspirante à l’histoire ? Ces femmes eurent un destin, furent sans doute cruelles et sanguinaires… il n’est plus temps de les dessiner le chemisier ouvert et le sein palpitant pour entretenir le souffle d’une intrigue qui se suffit à elle-même. Le dessin est classique et adoucit la cruauté ambiante. Quand Julia Maesa est en colère, l’hystérie transpire de son visage et lors des scènes de batailles, le sang coule et gicle à foison, comme sous le règne sans pitié des Sévères.