L'histoire :
Septembre 1627, siège de La Rochelle. D'Artagnan fait partie du détachement envoyé en avant-garde, attendant l'arrivée du Roi. Momentanément séparé de ses amis mousquetaires Athos, Porthos et Aramis, d'Artagnan n'a que peu d'amis sur le camp. Il broie du noir lors de longues promenades, en repensant aux derniers évènements : l'enlèvement de son aimée Constance Bonacieux, ses embrouilles avec le Cardinal de Richelieu et sa nouvelle ennemi, Milady de Winter. C'est lors d'une de ces balades songeuses que la première tentative de meurtre survient : une embuscade de deux hommes. La deuxième ne tarde pas, lorsqu'il se porte volontaire pour reprendre un bastion aux renégats de La Rochelle. Plusieurs hommes l'attendent aussi pour avoir sa peau. Enfin, il échappe par chance à une troisième tentative, par empoisonnement du vin. Un de ses hommes y laisse sa peau à sa place. Il n'y a aucun doute, tout cela porte la signature de Milady, l'espionne au service du Cardinal. Il faut dire que d'Artagnan l'a bien cherché en se jouant d'elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album clôt l'adaptation BD en 4 tomes du célèbre roman d'Alexandre Dumas. Jean-David Morvan et Michel Dufranne, les scénaristes, peuvent se targuer d'avoir accompli une bien belle œuvre, en proposant une version qui est très proche du roman dans le style employé et néanmoins moderne. Dès le premier volet, Rubén avait en effet surpris avec un graphisme dynamique très particulier. Au final, le dynamisme à l'extrême qui découle de son dessin sautillant impose un rythme tout à fait remarquable qui traduit impeccablement le découpage scénaristique. Au sommaire de ce dernier tableau, une séquence peut être moins connue que l'affaire des ferrets offerts au Duc de Buckingham, où Milady de Winter se venge de d'Artagnan. Comme à leur habitude, les auteurs mènent cette intrigue suivant l'œuvre originale au pied de la lettre, rendant aussi palpable la tension et les émotions. Du grand art, que les collégiens pourront utiliser sans sourciller pour faire l'illusion d'une lecture assidue d’une œuvre littéraire un chouya plus austère…