L'histoire :
Le jeune d’Artagnan quitte sa maison familiale près de Tarbes afin de trouver l’aventure, comme doit le faire un gentilhomme. Son père l’encourage et lui laisse un cheval, quelques écus et une lettre de recommandation pour monsieur de Tréville, capitaine des mousquetaires du roi. La route est longue jusqu’à Paris et même semée d’embûches. Ainsi, à peine arrivé dans un hameau, d’Artagnan se voit ridiculisé par un gentilhomme en arme. Sa fougue l’entraîne vers un duel qu’il ne peut gagner, car ce gentilhomme envoie ses hommes le rosser jusqu'à épuisement. D’Artagnan se retrouve prisonnier, mais il parvient à se sortir de ce mauvais pas, prêt à en découdre avec ce drôle. Malheureusement, ce « gentilhomme » prend la poudre d’escampette, emportant au passage sa lettre de recommandation. Finalement, d’Artagnan arrive à Paris et cherche le premier mousquetaire qui passe pour se faire conduire auprès de monsieur de Tréville...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce récit conséquent (180 pages !), adaptation libre du célèbre roman d’Alexandre Dumas, jadis édité en couleurs chez Delcourt, se retrouve aujourd'hui édité en intégrale et en noir et blanc par les éditions de Long Bec. Les co-scénaristes Michel Dufranne et Jean-David Morvan donnent ainsi une version dynamique et relativement fidèle des aventures du jeune gascon d’Artagnan, parti rejoindre la troupe d’élite du roi de France, les mousquetaires. Au travers de son périple vers la capitale, puis son apprentissage auprès des mousquetaires, le récit nous emporte. Le fond de l’histoire repose sur une rivalité profonde entre les mousquetaires du roi et les hommes du Cardinal de Richelieu, menés par le comte de Rochefort. L’humour accompagne le récit à chaque page. Il est le fil conducteur de cette libre adaptation. On découvre un d’Artagnan fougueux, maladroit, qui va devoir faire face, avec ses trois amis mousquetaires, à un complot machiavélique. Tel est le moyen pour lui de faire ses preuves auprès du roi de France et de ses amis mousquetaires. L'espagnol Rubèn utilise quant à lui un dessin très dynamique pour enluminer les aventures du jeune bretteur en herbe. Les mises en scènes sont réussies, les décors fournis et nombreux. La fin de l’album consacre quelques pages à la véritable histoire de d’Artagnan, afin de mieux appréhender le personnage de Dumas dans le contexte de l’époque.
