L'histoire :
Mathilde, 25 ans, se rêve écrivaine, mais gagnait jusqu’à présent sa pitance en étant caissière en supermarché. Le hasard a mis un écrivain à succès sur sa route, qui l’a engagée pour s’occuper de « sa paperasse ». Paul, la quarantaine, divorcé avec déjà un fils presque adulte, Sacha, est visiblement sous le charme de la jeune rouquine. Or ce tour du destin s’accompagne d’un autre bouleversement dans la vie de Mathilde : elle s’engueule et rompt avec son copain, Julien, avec qui elle était en couple depuis 8 ans ! Cette séparation est également le résultat de « l’écart de conduite » que Julien a récemment eu avec sa collègue de travail Judith… Dans un premier temps, Mathilde décide d’oublier Julien et se voue à 100% à son nouveau job : elle commence par lire tous les livres de Paul (elle adore !) et découvre chez lui, la prodigieuse tonne de courriers de fans qu’il va lui falloir trier. Elle fait également plus ample connaissance avec Sacha, lors d’un incident très gênant… Julien, lui, est paumé. Il confie tendrement son mal-être à Judith, sans trop savoir ce qu’il veut. L’amour qu’il porte toujours à Mathilde sera-t-il plus fort que son désir de se mettre avec Judith ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second volet, Alexis Coridun (au scénario) et Jenny confirment le parti-pris du registre narratif, à savoir le Vaudeville sentimental de djeunz à la sauce manga. Pour le pitch, de jeunes gens urbains jonglent avec de nobles mais compliqués sentiments enchevêtrés, donnant lieu à des ruptures, des coups de cœur, des joies zé des larmes… Dans le fond, le scénario embrasse toutes les bonnes vieilles recettes éculées (mais efficaces) de la tragi-comédie romantique pas simple : ils s’aiment, mais ils se quittent, et chacun de leurs côtés, ils ont de belles occasions de muter leur vie sentimentale. Graphiquement, les astuces visuelles du manga permettent d’exacerber les positions et les réactions, aussi bien en déformant les personnages (tronches décalquées, grosses hontes) qu’en usant de symboles et onomatopées idoines (lignes de fuite, la grosse goutte). La profusion de ces techniques aurait toutefois tendance à se stigmatiser (des reflets systématiques dans les cheveux et des lucioles qui pétillent quand c’est trop chou), donnant parfois le sentiment que les personnages sur-jouent leurs rôles… mais le résultat contentera pleinement le public fleur bleue auquel s’adresse la série.