L'histoire :
A Berlin, l’avenue Unter Den linden est particulièrement encombrée avec cette neige qui ne cesse de tomber. A vélo, Abigail Ackermann tente de se frayer un chemin pour se rendre au plus vite à son audition de chant. Arrivée juste à temps à l’opéra, elle se précipite vers l’auditorium où elle est attendue. Sur scène, l’angoisse monte et sa voix semble lui faire défaut : la jeune fille est saisie d’une crise d’asthme, or elle a oublié son inhalateur. Prise d’un malaise, elle s’effondre. Durant sa perte de conscience, la jeune fille fait un cauchemar étrange : elle a le sentiment de se retrouver dans une caverne entourée de cristaux. Dans l’une des pierres, se trouve une épée originale en forme de diapason. Alors qu’elle s’en approche, un terrible grondement se fait entendre et une créature immense et menaçante fait son apparition.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà déjà le 4ème des 6 albums de la série-concept créée par les auteurs des Légendaires et de la Rose écarlate, qui se sont inspirés de personnages mythiques de différents pays. Ce nouvel épisode nous entraîne en Allemagne, avec la déesse de l’amour et de la fertilité : Freya. Nous sommes cependant bien loin de la légende de la guerrière qui parcourt les champs de bataille pour prendre soin des combattants partis défendre leurs familles. En effet, Abigail, une lycéenne amatrice de chant, serait la descendante de Freya. Dotée de pouvoirs qui la rendent insensible au froid et avec une voix redoutable, elle va devoir affronter l’esprit du mal dans des conditions climatiques quasi polaires. Bercés par la culture manga et les séries animées japonisantes, les auteurs usent et abusent de ces références. Avec la jupe plissée et les chaussettes montantes de l’héroïne, on a du mal à situer l’action en Europe. Le scénario est assez stéréotypé et la psychologie des personnages aussi. L’héroïne est dotée de multiples qualités morales, elle est amoureuse de son jeune professeur, également convoité par une autre jeune fille. Accompagnée d’un petit avatar, la lycéenne va faire preuve d’un courage incroyable pour affronter de terribles forces obscures. Evidemment, le lecteur découvrira que le mal est incarné par un personnage proche d’Abigail. Le scénario est un peu convenu, avec de nombreuses invraisemblances qui frôlent la caricature. Le dessin de Dara respecte les codes du manfra avec des couleurs flamboyantes, des scènes d’action ultra-dynamiques et des personnages aux émotions à fleur de peau.