L'histoire :
Depuis la précédente aventure, quatre années se sont écoulées. Nous ne saurons pas grand chose de cette période si ce n’est que Nash Tulsa et sa fille Audrey ont quitté Dreamland après avoir trouvé des dossiers du professeur Labory concernant le projet Ange dans un vieux laboratoire terré au fin fond de la jungle. Labory, seul détenteur du secret des mystérieux pouvoirs d’Audrey, vraisemblablement dus à des manipulations génétiques, laisse derrière lui un indice qui mène sur Mars. A peine débarqués sur la planète rouge, Nash et Audrey sont immédiatement pris en chasse par les autorités qui semblent « presque » les attendre. Il faut dire que Nash, dans sa témérité légendaire, ne fait rien pour se faire oublier. La piste Labory finit par échouer chez un groupe de rebelles écologistes, « les rouges », qui semblent protéger et cacher le professeur. L’aventure se transforme en un jeu de piste interminable que les deux héros doivent suivre tant bien que mal...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous retrouvons avec plaisir les trépidations de Nash et sa fille Audrey dans ce huitième tome qui entame un nouveau cycle. Le jeu de piste débuté dans les précédents épisodes suit son cours... Mais peut être un peu trop lentement, le mystère Audrey étant très peu dévoilé. Cet épisode se traduit en effet par un cheminement à travers les différentes caches de Labory, agrémenté par une succession de courses-poursuites plutôt « Rock & Roll » entre les autorités et Nash et sa fille. Son intérêt majeur est peut être la découverte des relations père-fille habilement développées ici par Jean-Pierre Pécau (Arcanes, Les fées noires…) dans un jeu de dialogues pétillants. Nash qui n’a de cesse de faire son malin, paraît ici encore un peu plus « bourrin » que d’habitude et Audrey semble maintenant une adolescente posée et plutôt agacée par les pitreries de son père. Quand au dessin de Damour (Le silence de la terre), il est toujours aussi réussi. Vite, encore ! A noter, le remplacement du célèbre duo de coloristes Schelle et Rosa, par Fabrys, qui fait de cet album une œuvre d’art à l’égal des précédents tomes.