L'histoire :
Dans la famille de Nina et d’Alex, une journée d’école comme les autres débute par des gratouilles sur le ventre du chat, Croquette, pendant le petit déjeuner. Et tandis que Papa part au boulot, le frère et sa petite sœur prennent le bus scolaire. La journée s’écoule normalement. Puis le soir, Alex doit encore se battre avec le grand Jack. En effet, cet abruti a encore insulté leur mère, en soulignant qu’elle est à l’asile. Quand le papa récupère ses enfants, il n’est pas très content et donc pas très concentré sur sa conduite. En se garant devant chez eux, il fait une fausse manœuvre pour éviter une autre voiture et… il écrase Croquette. Nina est affligée. La famille enterre le chat au fond du jardin. Mais la nuit suivante, un phénomène horrible et fantastique se produit. Tel un zombie, Croquette se déterre du jardin et vient perturber le sommeil d’Alex et Nina. Alex tente de protéger sa petite sœur, qui dort à poings fermés, et il est obligé de se battre contre Croquette, devenu particulièrement virulent. Dans la bagarre, l’ado et le chat se cognent au miroir de l’armoire et ils sont comme absorbés par celui-ci ! Alex se retrouve dans un monde parallèle cauchemardesque, au milieu de montagnes de détritus. Et dans ce monde, Croquette n’est pas un chat, mais une jeune femme aguerrie au combat, prénommée Laecia. Mais avant de demander des explications, il leur faut échapper aux monstres gigantesques qui se forment dans les montagnes de détritus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les lecteurs qui aiment être surpris ne seront pas déçus par les premières pages en flashforward d’Obscurcia. Quel est ce monde cauchemardesque où un jeune adolescent tente de réanimer une femme éventrée ? Et bien justement, le récit repart sur une trame logique dès la p.12, quelques heures en arrière, dans le but de vous l’expliquer – tout comme le résumé en 4ème de couv. Obscurcia est donc le monde parallèle des cauchemars, au sein duquel un adolescent est obligé de suivre une quête initiatique pour sauver sa petite sœur entre les pattes de monstres abominables. De fait, attendez-vous à être 1/ terrorisés – car les trucs terrifiants sont les habitants logiques des cauchemars – et 2/ surpris – car les cauchemars partent souvent en sucette, dans des rebondissements décalés qu’on ne voit évidemment pas venir. En prime, étant donné que les rêves servent à rétablir un équilibre psychique ou à exorciser une tourmente, il y a fort à parier que l’aventure de ces enfants fera sens avec leur vie dans la réalité contemporaine, au terme des trois tomes prévus. En attendant, ce premier opus de 101 pages s’avale d’une traite, en raison de sa narration très visuelle : dessin cinématographique, découpage dynamique, gestion subtile et contrastée des couleurs pour une formidable immersion séquentielle, économie de dialogues. Une bonne surprise, que les jeunes lecteurs qui aiment les frissons et n’ont pas peur d’un peu d’hémoglobine, peuvent découvrir dès 12 ans.