L'histoire :
B. se fraie de force un chemin hors du château de Bidibidou juste avant qu’il ne parte en poussière. Devant l’ensemble des oubles qui les attendent, le grand ours découvre ses protégés. Alex et lui sont mal en point, le docteur a perdu l’usage de ses jambes, mais Laécia est morte. Le docteur Pierrot les sauve, ainsi que les doudous, mais il ne peut rien faire pour Laécia. Ce sont les oubles qui se proposent de faire un cadeau de vie à la jeune femme. Sept peluches se sacrifient pour redonner vie à la jeune femme, et accessoirement une jambe. Lancia, désormais sur pied, retrouve son mauvais caractère et son air ténébreux. Elle emmène toute la petite troupe vers les portes du grand placard. Pour masquer la formidable aura d’Alex et de B., les oubles s’accrochent aux deux héros. Ils sont recouverts de doudous de la tête aux pieds. Et c’est ainsi qu’ils partent tous en direction de la forêt des Ojibwés, grande forêt composée d’arbres attrape-rêves qui retiennent des fils de souvenirs humains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin débarrassé des griffes du terrible Bidibidou, Alex va pouvoir enfin reprendre sa quête. Après un deuxième tome agréable à lire mais qui patinait un peu, il était temps pour Alex et pour le lecteur d’avoir des réponses à toutes les questions posées. Que cache Laécia ? Où est Nina ? A quoi ce monde sert-il ? Le scénariste David Boriau avait savamment repoussé le temps des découvertes, et ce tome apporte son lot de rebondissements et de révélations. C’est vraiment une série étonnante. On s’attendait à un énième récit de quête initiatique, avec un héros qui grandit, dans un monde bien calibré… et puis voilà cet Obscurcia, un monde fluctuant de souvenirs et de rêves, ou plutôt de cauchemars. C’est sanglant et sombre souvent, c’est surtout facile à lire et envoûtant, grâce à une narration très visuelle. Les dialogues sont d’une grande efficacité, les récitatifs absents. Le séquençage est toujours très dynamique, avec une grande variété de vues d’inspiration cinématographique. Le dessin de Steven Dhondt est beau et précis et les couleurs de Yoann Guillo pêchues en diable. Ce sont clairement les ingrédients de la réussite de ce triptyque qui aura ravi et étonné pendant plus de trois cents pages magnifiques.