L'histoire :
Orphelin né dans les bas-fonds londoniens, Olivier se libère de familles d’accueil ignobles pour intégrer malgré lui une bande de petits pickpockets, sous l’égide du sulfureux Fagin. Or, dès sa première mission de terrain, il se fait chopper par la police, alors qu’il ne faisait qu’observer ses ainés en exercice… Il passe alors en jugement immédiat, devant un vieux juge acariâtre, lorsque soudain, la chance lui sourit (enfin !). Primo, il est fiévreux et s’écroule à la barre, ce qui joue plutôt en sa faveur. Secundo, un libraire témoigne et le disculpe intégralement : il a tout vu de derrière sa vitrine, ce n’est pas lui. Le plaignant, Mister Brownlow, un bourgeois au bon cœur, le recueille alors chez lui et lui fait donner les meilleurs soins par sa gouvernante, Mme Bedwin. Oliver reste plus d’une semaine à dormir et à se rétablir dans un vrai lit… ce qui ne lui était jamais arrivé de sa vie ! Empli de bonnes intentions, il propose alors son aide, notamment comme coursier. Cependant, dès sa première sortie, il se perd dans les rues de Londres et retombe rapidement entre les griffes des brigands. Ces derniers l’ont en effet activement recherché, de peur qu’il ne livre des informations à la police. Oliver fait alors connaissance avec leur chef, le pire d’entre eux, Bill Sykes, qui mène son équipe d’une main de fer. Il découvre aussi Nancy, une jeune fille chez qui subsiste comme une lueur d’humanité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Loïc Dauvillier (au scénario) et Olivier Deloye (au dessin) poursuivent ici l’adaptation BD du célèbre roman de Charles Dickens, prévu en (non pas 3 mais) 5 tomes. On y découvre Oliver bénéficiant d’un bref répit, au milieu d’une vie enfantine épouvantable. En effet, son heureux passage chez Brownlow vient à point nommer pour lui apprendre qu’il existe, en ce monde, quelques havres de bonté. Pour le reste, nous replongeons dans la violence, la haine, la loi du plus fort, les larcins en tous genres… Malgré tous les vices rencontrés, Oliver reste d’une tendresse et d’une bonne volonté ahurissantes. L’une des plus grandes crapules de la littérature anglo-saxonne débarque également dans ce deuxième volet : Bill Sikes, chef des brigands. A noter, sous l’impulsion narrative de Dauvillier, la destiné systématiquement défavorable du jeune Oliver suit scrupuleusement la chronologie des chapitres de Dickens, repris en fin d’album. Le dessin d’Olivier Deloye, lui, conserve sa moderne spontanéité, déliée et parfois « gribouillée », mais avec toujours un grand souci de lisibilité. Allez, Oliver, tiens le coup encore 3 tomes !