L'histoire :
Après bien des aventures, le pauvre orphelin Oliver Twist est retombé entre les mains du truand Bill Sikes. Terrifié par cet homme d’une extrême violence, Oliver le suit, contraint et forcé, sans broncher. Bill Sikes lui présente d’ailleurs son révolver et le menace de s’en servir contre lui s’il n’obéit pas. Par une météo pluvieuse, Sikes emmène alors Oliver à la campagne, jusqu’à un cabanon qui lui sert de repaire. A l’entrée, il est attaqué par un de ses sbires, Barney, qui ne l’avait pas reconnu. Puis, ils rejoignent un 4e larron, Toby, dans une pièce du fond, et ils attendent. Au milieu de la nuit, Oliver est réveillé et emmené par les 3 cambrioleurs jusqu’à une belle propriété. Ils escaladent le mur, plus ou moins en silence, et s’approchent à pas de loup d’un manoir. Là, une petite fenêtre du sous-sol est fracturée et Sikes demande à Oliver, seul petit gabarit capable d’y passer, de pénétrer et de remonter leur ouvrir par l’intérieur. Mais alors qu’il s’exécute en silence, Oliver est repéré par le propriétaire et son gardien, carabines en mains ! Ils font feu et Oliver replonge en hâte à la cave. De retour au vasistas, il entreprend de l’escalader, avec l’aide de Sikes qui lui tend la main, lorsqu’il se prend une balle dans le flan. Sikes le hisse à l’extérieur et s’enfuit en le portant, avant d’être touché par balle à son tour…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chronologiquement, ce troisième opus se trouve en clé de voûte de l’adaptation du célèbre roman de Charles Dickens, prévu pour couvrir 5 tomes. D’emblée, sur une première moitié d’album, on suit Oliver plongé dans une énième mésaventure, l’une des plus prenante et l’une des plus tragique. Repêché par l’ignoble Bill Sikes (l’un des pires « méchants » de la littérature anglo-saxonne, avec Long John Silver), le voilà utilisé en tant que cambrioleur, en raison de son petit gabarit. Cela se termine évidemment très mal (voir résumé ci-dessus) et Oliver est laissé pour mort jusqu’à la fin de l’album. La seconde partie du volume focalise alors essentiellement sur Fagin, qui semble tout perdu à l’idée qu’Oliver soit mort. Peut-être est-ce en raison du suspens qui nous tient en haleine quant au devenir d’Oliver, mais cette séquence manque singulièrement de rythme… Respect de l’œuvre originale oblige ? Cette partie correspond certes à un passage un peu lénifiant dans le roman, comme semble l’indiquer Loïc Deauvillier, scénariste « adaptateur », dans son sommaire chapitré de fin. De son côté, avec régularité et maîtrise, Olivier Deloye conserve la ligne graphique initiée sur les deux premiers tomes. Bien entendu, étant donné qu’il reste 2 albums à venir, on se doute un peu qu’Oliver va s’en sortir…